On a aimé...ou pas !


Avis des bibliothécaires

Les mystères de Fleat House

Publié le Jeudi 13 Octobre 2022 à 09h56

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Surtout connue pour sa saga « Les sept sœurs », L. Riley livre ici un thriller teinté de romance au cœur de la campagne anglaise. Reprenons les superlatifs du quatrième de couverture : Suspense impeccable, thriller captivant, rythme effréné… C’est largement exagéré. Pour autant, c’est un roman ambiancé à l’anglaise qui plaira aux amateurs d’histoires tranquilles. Divertissant, plaisant et soft, ça ne révolutionne pas le genre, mais c'est parfait pour qui souhaite une petite enquête qui coche toutes les cases. Ambiance brumeuse, flic tourmentée, suspects fuyants, secrets enfouis, problématique avec la hiérarchie, et bien sûr, cadavres dans les placards.

La capture

Publié le Mardi 04 Octobre 2022 à 10h17

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C’est le second volet des « Furies » commencées avec « Le gibier ». Un roman enlevé, avec peu de temps morts où on retrouve Yvonne Chen. L'intrigue elle-même, fondée sur une triple traque, est assez originale et mets en scène des personnages criant de vérité. Un plus aussi pour la restitution de l’ambiance sur cette île bretonne soumise aux caprices climatiques. Quant à la fin, elle promet un troisième volet qui s’annonce assez surprenant.

Connemara

Publié le Mardi 04 Octobre 2022 à 10h01

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Comme dans « Leurs enfants après eux » la nostalgie s’installe dès le début dans ce roman. Entrent en scène des individus minés par la désillusion et la fracture avec leurs rêves d’adolescents. Rarement cette période charnière qui cristallise tous les désirs et les espoirs les plus fous, hélas peu à peu brisés par les réalités du monde adulte n'aura semblé aussi vibrante et touchante que chez Nicolas Mathieu. De très belles choses ont été dites sur ce roman attachant. Et, bien qu’à certains passages l’ennui ne soit pas loin, c’est majoritairement mérité.

Rendez-vous dans une autre vie


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Un roman parapsychologique ? Les amateurs du genre en redemandent et se jetteront probablement sur ce titre. Mais que nenni ! Après les discussions autour de la foi, les croyances et l'astronomie, Dieu, l'univers et le sens de la vie, les réincarnations s’enchainent de manière anarchique et sans lien logique. Si bien qu’on s’installe dans la lecture laborieuse d’un sujet mal maitrisé où même la fin déçoit. Un roman mélangeant science-fiction, fantasy et romance. Malgré tout son potentiel, ce roman accrocheur ne tient pas ses promesses. Dommage !

Qui a tué Rose ?


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C’est une lecture en demi-teinte. Les rebondissements complexifient l'intrigue et floutent suffisamment les choses pour que la fin soit inattendue, mais l’histoire est bien longue à démarrer. Quant au scénario, il est un peu simpliste et laissera les lecteurs habitués du genre sur leur faim. Un bon point cependant : l’éclairage qui est fait sur la nuisance des réseaux sociaux et la facilité avec laquelle ils nous trompent. Ce thriller psychologique  aux allures de policier , est distrayant, sans plus.

Le carnet des rancunes


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Sur une idée de départ très originale, Jacques Expert nous entraine aux côtés de son héros on ne peut plus ordinaire, assouvir ses vengeances machiavéliquement et minutieusement préparées.  Un roman où le second degré flirte avec une intrigue policière rondement menée et qui s’achève de la plus surprenante des manières ! "La vengeance est un plat qui se mange froid" Pensez-y avant de nuire à autrui, pour certains la rancune est tenace !

Les fantômes de Harvard


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Une tragédie familiale dans la bonne (et riche) société américaine, les rivalités universitaires, la touche de romance indispensable et une sérieuse dose de physique, le tout assaisonné à la sauce parapsychologie (mais attention, hein ! Très anglais les fantômes ! Super bien élevés et tout !), voilà ce que propose ce roman pourtant appétissant. En fait, si on ajoute à ça une héroïne aussi lisse qu’un billard et une écriture d’une soporifique platitude, on ne culpabilisera pas trop d’abandonner avant la fin.

La part de l'ogre


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Toulouse en 1942. Comme partout en France, l’occupant mène la danse et les collabos sont rois. Voilà un auteur et une maison d’édition à découvrir ! Des polars serrés qui font la part belle à l’action et aux personnages sans laisser l’histoire s’échapper dans les méandres d’un contexte abscons. Dans celui-ci particulièrement, on apprécie les savoureux dialogue qu’Audiard n’aurait pas renié et le regard débonnaire mais pugnace que l’inspecteur de la Sûreté Nationale promène sur la faune ambiante.

A conseiller aux amateurs de polars historiques.

La fin des hommes


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Aussi difficile à croire que ça le soit, ce roman “d’anticipation” a été écrit en 2018. C’est bluffant, il faut bien le reconnaitre. Pour le reste, nous avons un roman choral mettant en scène plusieurs femmes dans plusieurs pays, avec ceci de constant qu’elles ont toujours argent et/ou pouvoir. Cette multiplicité est dérangeante car l’effort à fournir pour se souvenir des personnages rend la lecture difficile. On l’aura compris, la place des femmes dans ce récit est prédominante. De là à tomber dans l’excès et la caricature, il n’y a qu’un pas que l’auteure ne parvient pas à éviter. On termine ce livre avec un sentiment de frustration : Celui d’être passé à côté de quelque chose de fort émanant de cette histoire.

La décision


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L’auteure place une femme devant des choix engageant une responsabilité écrasante. Juge antiterroriste mais aussi femme, mère et amante. Comment concilier tout ça ? Est-ce humainement possible ? Dans un style réaliste, entrecoupé d'audiences, l’autrice questionne avec intelligence une réalité glaçante. Fragilisée par son problème de couple et son histoire complexe avec son amant, cette femme sous influence va devoir affronter les conséquences de ses décisions. Le déroulement de l'instruction, le travail de la juge à la recherche de la vérité sont évoqués avec toute la rigueur indispensable à la fonction. Un roman « utile » qui ramène l’humain à sa juste proportion dans notre société volcanique.

Le naufrage de Venise


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Une famille, trois visions qui s’opposent sur Venise, une ville, une catastrophe… et toujours l’écriture envoûtante d’I. Autissier. Quoiqu’un peu plus polémiste cette fois-ci.

Le destin de la Sérénissime, ville fragile et miroitante, mais tout autant ténébreuse et secrète, est passé au crible par la plume d’une autrice particulièrement au fait des dangers qui menacent. Il faut souligner le remarquable travail de restitution, le sens du détail qui préside à la visite d’un lieu mythique, bien au-delà des étapes habituelles. Ainsi c’est sans omettre les côtés sombres de cette ville si particulière, que l’autrice nous offre une balade dans son cœur secret. Un roman dépaysant autant qu’instructif tout en restant très agréable.

Le dernier dîner


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Il existe de multiples façons de conter une histoire d’amour. Des plus classiques aux plus rocambolesques. Le schéma choisi par l’autrice dans ce roman est original : De flash-back, en instantanés, de l’enfance au présent le récit nous entraine dans le maelström de la vie de Pierre. Des blessures d’enfance aux chagrins d’adultes, le voile retombe dans les toutes dernières pages accompagnées de son cortège de fantômes. A noter également les titres de chapitres qui nous font voyager dans les chansons des années 80. Un bon moment de lecture à ne pas lâcher trop longtemps cependant, sous peine de se perdre dans le tourbillon passé-présent.

les abeilles grises


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D’un auteur Ukrainien, ce roman s’inscrit dans l’actualité. S’il est généralement salué par la critique, il faut cependant souligner une écriture lénifiante, descriptive, au rythme très lent. C’est donc dans cet optique qu’il faut envisager la lecture : Nous suivons le quotidien de Sergueïtch, un homme simple vivant dans ce qu'on appelle les zones grises. Grises aussi sont les abeilles, les heures et le décor… Cet homme passif, porté par les événements, nous impose un récit assez soporifique. L’âme slave sans doute !

Labyrinthe


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A tout seigneur, tout honneur ! Il faut peser ses mots lorsqu’on aborde l’analyse d’un « Thilliez ». Pourtant, si l’auteur ne démérite pas, il faut reconnaitre que ce polar complexe est quelque peu déroutant. Bien sûr, un labyrinthe, traité par un maitre du suspense, on peut s’attendre à quelques migraines. D’autant que « la scène se passe » effectivement, dans le cerveau ; nous plonge en pleine psychiatrie et nous égare sans ménagement dans ledit labyrinthe. Tout cela, ça va de soi, avec talent : personnages et situations ciselés, déroulement bluffant et fin inattendue. Alors pourquoi l’ennui s’invite-t-il au fil des pages ? Est-ce dû au manque d’intensité du récit ?  A l’absence de ces petites touches, parfois minuscules qui parsèment l’interrogation et maintiennent l’intérêt ? Chacun jugera.

Le manoir aux roses


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C’est une histoire féminine et féministe écrite d’une plume agréable mais un peu simpliste et manichéenne. Les personnages évoluent au XVIIII e siècle en Angleterre où les luttes sont aussi âpres qu’ailleurs : Pauvreté endémique, racisme et condition féminine. Rien de plus à ajouter sur ce roman qui offre un paisible moment de lecture sans prétendre ni à l’originalité, ni à l’exception.

La puissance des ombres


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Le début de l’histoire est original et inattendu, le lecteur étant immédiatement plongé dans un univers à la fois loufoque et impertinent. On note toutefois une dichotomie entre le résumé présenté en quatrième de couverture et le déroulement du récit proposé. Certes, les éléments se mettent en place au fil des pages mais l’essentiel finalement n’est pas tant dans la mort de l’invité que dans l’histoire de son meurtrier. Quant aux termes « espérance » et « consolation », on en cherche vainement la trace dans ce calvaire psychiatrique. C’est toutefois une lecture intéressante, bien rythmée et servie par une écriture de qualité.

Un long, si long, aprés-midi


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La quatrième de couverture présente parfaitement le contenu du roman. Il ne dit rien, bien sûr, de l’évolution du récit ni de celle des personnages. Bien qu’ayant situé son action en 1959, l’auteure n’est pas tombée dans le piège du docu-fiction. Si bien que le contexte ne prend jamais le pas sur le déroulé des faits et c’est tant mieux pour qui veut lire un thriller. Cependant, on n’échappe pas pour autant aux clichés et « Desperate Housewives » est bien présent à l’esprit. Ce à quoi s’ajoute l’empreinte de meetoo et de Black Lives Matter et un style d’écriture aux consonances parfois étranges. Ce qui induit quelques décrochages au fil des pages. Malgré cet intérêt intermittent, le roman vaut par une intrigue originale dans une époque particulière.

Les fêlures


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Ce roman aurait pu se trouver parmi les policiers. Pourtant nous n’avons pas ici ce qui fait l’essence d’un tel classement à savoir : le crime et l’enquête. Car s’il y a bien mort d’homme, il reste justement à déterminer si ce n’est pas un suicide. Quant à l’enquête, elle est supplantée par les dysfonctionnements familiaux des protagonistes. C’est donc plus un thriller psychologique qu’un policier. A ce titre, le rythme s’accorde davantage à une analyse comportementale qu’à un parcours à rebondissements, malgré quelques surprises bien amenées, surtout à la fin.

La déraison


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L’auteure nous a habitué aux romances dramatiques servies par une écriture belle et émouvante. C’est la même recette employée ici. Elle conviendra à ceux qui plébiscitent le mélodrame. Les autres trouveront le résultat bien fade. La création musicale est au cœur du récit choral, sujet dont l’omniprésence est parfois lourde. Une femme en fin de vie, son rapport aux autres, à sa fille surtout, voilà un vaste domaine à explorer pour un auteur. A M-L propose une approche intéressante mais superficielle, vite balayée par l’invraisemblable et terriblement prévisible histoire d’amour.

Seyvoz


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Un air de déjà vu pour cette histoire de village englouti. Ce (tout) petit roman flirte avec l’étrange, les modifications sensorielles, sans que l’on puisse vraiment en cerner la raison. Résultat : Le lecteur perd pied souvent, ne sachant plus ce qui est réel ou non. Déroutant. Il manque quelques amarres : Pourquoi lui ? Cela s’est-il déjà produit ? …etc. Outre cela, nous retrouvons avec plaisir la qualité d’évocation de MDK pour une restitution émouvante de ce qui reste un épisode dramatique traumatisant pour les populations concernées.

La grotte de tous les mystères


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L’idée est originale. L’écriture, un peu mécanique, offre une lecture facile pour une enquête dont les personnages peuvent paraitre un peu stéréotypés. A part ces observations, ce petit polar qui nous entraine dans les entrailles (réelles et historiques) de la grotte de Lascaux, évite l’écueil du docu-fiction tout en apportant les éléments de compréhension essentiels au sujet. C’est un premier roman prometteur. V

Huit battements d'ailes


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Les romans sur fond de confinement et pandémie commencent à émerger. Ils s’attachent à souligner ce que ce tsunami a révélé, provoqué, transformé et anéanti. C’est dans ce décor que l’autrice a choisi d’éparpiller ses personnages féminins pour tisser un récit à huit fils, qui rappelle fortement « La tresse » de Laetitia Colombani. Si l’intention est louable et certaines femmes attachantes, huit, c’est beaucoup trop ! On s’y perd. De plus, les sujets développés (féminisme et cause animale) baignent dans une atmosphère sirupeuse qui tourne vite à la foire aux bons sentiments, malgré un bon travail de construction.

L'héritage du clan


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La banlieue, un auteur ancien gendarme… Voilà qui nous rappelle étrangement l’univers de Norek. Et c’est, à quelques éléments près, la même atmosphère que vous trouverez dans ces pages. Ames sensibles s’abstenir, bien sûr. Ce qui pose la question : Est-ce vraiment nécessaire de rougir autant les tableaux des scènes de crimes pour entretenir le suspense ? Chacun jugera. Il n’en reste pas moins qu’avec un personnage principal plutôt atypique et un scénario captivant, l’auteur offre un polar de bonne facture. Petit bémol pour les personnages féminins, dont le côté « fleur bleue » pour le mâle alpha est un peu ridicule.

Les impatientes


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Le thème de la condition féminine au Sahel ne peut offrir qu’une lecture révoltante pour nous, occidentales. La polygamie et le mariage forcé nous sont contés ici avec talent et une certaine distance qui peut passer pour de la froideur. Mais pour les femmes Peules, il s’agit de leurs coutumes, aussi barbares soient-elles, et de leur quotidien. L’occasion de mesurer la chance d’être femme aujourd’hui ici et maintenant, pour la plupart d’entre elles du moins, et le lectorat lycéen y a été sensible.

Ecoute la pluie tomber


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O. Ruiz avait su nous enchanter avec son précèdent roman. Elle y narrait déjà l’histoire de sa famille, et plus particulièrement des femmes. Elle récidive ici, avec des personnages hauts en couleur et une grande humanité. On retiendra l’écriture émouvante et acidulée, la tendresse un peu brusque parfois et l’emploi sporadique d’expressions espagnoles, agréablement dépaysantes. Autour des trois sœurs se forge un microcosme bigarré et protecteur dont l’héroïne cherche à s’émanciper. C’est une lecture agréable, émouvante et souvent drôle, idéale pour s’évader du quotidien.

 

La nuit des anges


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En plus d’être un thriller de bonne facture, ce polar vous emmène faire un tour en Bretagne. Voilà qui ne devrait pas déplaire aux amateurs de romans régionaux. Le rythme est rapide, la narration, malgré plusieurs bifurcations, reste centrée sur la résolution d’une énigme à la conclusion glaçante. Pour ce premier roman, l’autrice n’a pas choisi la facilité : autisme, psychiatrie, passé/présent, fausses pistes…Si certains aspects sont banalement prévisibles, d’autres offrent une palette de perspectives plutôt bienvenues pour entretenir le suspense. Autrice à suivre…

Otage


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Passé les 100 premières pages qui trainent un peu en longueur, l’action et les interactions ne vous laisseront pas de répit. Toutes les ficelles du genre sont utilisées dans ce « page-turner » addictif, jusqu’aux protagonistes, qui échappent à une vision manichéenne. Quant à la chute, aussi importante que l’incipit, elle vous réserve une surprise de taille ! Frissons garantis.

Comme deux gouttes des sang


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Dans ce roman policier, deux enquêtes parallèles finissent par se rejoindre. Habité par des personnages authentiques et des victimes au passé énigmatique, voilà un thriller facile à lire, facile à suivre et qui réserve suffisamment de fausses pistes pour tenir éveillés les insomniaques !

La promesse


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Il s’agit bien d’une saga familiale en Afrique du Sud, avec en toile de fond le racisme ordinaire des nantis. Principalement centrée sur les décès successifs de des membres de la famille, ce qui en dit long sur le climat polaire qui règne en son sein. Et comme si la froideur des personnages et leurs liens distendus ne suffisaient pas, la narration s’affranchie allégrement de la ponctuation de dialogues. C’est déroutant cette lecture linéaire et enlève probablement du relief à une histoire qui manque déjà quelque peu de consistance.  

 

Le paquebot


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Que peut-on attendre du huis-clos d’une croisière ? Outre les divagations philosophiques et poétiques des voyageurs, on assiste bien sûr à l’analyse pointue des commensaux. Ce qui nous vaut quelques portraits savoureux. L’auteur nous invite à partager quelques joutes verbales au sujet d’une Allemagne qui se précipite, et le monde avec elle, dans la seconde guerre. Il égrène çà et là quelques indices sur ce qui va advenir de ce paquebot et de leurs passagers, mais, outre cela, nous assistons à la vie quotidienne oisive d’une classe sociale aisée. Truffée de références littéraires, l’écriture d’Assouline est riche. Un peu lénifiante aussi malgré la culture dont elle est enrichie.

Dieu est un voleur qui marche dans la nuit


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Entre roman noir et récit d’initiation, ce livre est le fruit de sept années d’enquête sur la secte Heaven’s Gate, rendue célèbre par le suicide collectif de ses trente-neuf adeptes en mars 1997. Ce docu-fiction surfe sur la limite du documentaire sans jamais y tomber. L’histoire de Jérémy et des autres adeptes supplante le simple énoncé des faits. L’auteur a habilement démontré le mécanisme psychique de l’endoctrinement, sans faire l’impasse sur les désaffections, et donc les échecs. Cependant, il serait présomptueux de croire que la lecture achevée, nous saurons comment l’absurdité et l’aveuglement peuvent à ce point déstructurer l’intellect. Ce roman est  aussi édifiant que terrifiant car malgré l’évidente stupidité des moyens employés, on ne peut nier les nombreuses victimes des sectes.

L'araignée des Carpates


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C’est le troisième roman de l’auteur et quelques liens nous ramènent aux précédents opus, sans que cela ne soit impératif toutefois. Cet écrivain régional étend sa plume jusqu’en Roumanie pour tisser une toile (oui, c’est facile là !) dans laquelle le lecteur se laisse piéger : Suspense, action, croyances religieuses… Les pages se tournent sur un déroulement cohérent aux nombreux rebondissements. L’écriture est surprenante. Tantôt emphatique et descriptive, tantôt sèche, presque brutale scandant la lecture d’un rythme binaire assez déconcertant. Un auteur à découvrir.

Un tueur sur mesure


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L’Irlande du nord est un cadre idéal pour ce genre d’histoire : Violente, complexe et souvent graveleuse. On se perd facilement dans la multiplicité des personnages et des factions. Il en ressort tout de même la trajectoire sanglante de trois amateurs en pillage de banque, aux prises avec des tueurs taillés dans le roc. Noir donc, très noir ! Les amateurs de polar qui ne fait pas dans la dentelle seront servis. Les autres oublieront vite le monde des Bisounours !

Le magicien d'Auschwitz


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Inutile de s’étendre sur les thèmes abordés dans ce roman, ils sont évidents. Côté écriture, le récit comporte beaucoup de détails et de faits historiques, avec l’occultisme en toile de fond. Ce livre offre ainsi un autre regard sur l'Holocauste révélant l'existence de manuscrits, vestiges et témoignages qui ont survécu à l'horreur. Un second tome terminera l’histoire : « Le manuscrit de Birkenau.

L'espion français


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Quelques critiques ont reproché à ce livre de ne pas avoir « une intrigue plus complexe ».

C’est pourtant une très bonne chose qu’un roman d’espionnage puisse être lu sans trop s’y perdre ! Entre Paris et l’Afghanistan, le récit alterne et s’inscrit dans une logique suffisamment cohérente pour excuser l’usage fréquent d’idiomes parfois obscures. Des personnages aisément identifiables, une histoire à laquelle on ne demande pas de coller parfaitement à la réalité pour peu qu’elle soit passionnante et un rythme suffisamment soutenu pour entrainer le lecteur jusqu’à l’épilogue, voilà la proposition de l’auteur qui ne néglige pas pour autant une restitution bien documentée des scènes qu’il décrit. Un bon moment de lecture pour les adeptes du genre !

Délivre-nous du mal


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C. Duchamp nous propose des romans policiers bien ficelés, dotés d’un minimum d’originalité et dont le suspense est savamment dosé. On pense à Lisa Gardner à la française. Au fil d’un scénario qui évolue doucement vers un final choc, on suit les péripéties d’une enquête où la détermination des policiers est confrontée aux aléas de leur vie privée. « Délivre-nous du mal » est de ces polars dérangeants qui vous laisse un goût amer de possibles en fin de lecture. On ne peut qu’espérer qu’il y a une faille dans le raisonnement de l’auteur, faute de quoi, de nombreux lecteurs vont délaisser les boulangeries !

La seconde vie d'Eva Braun


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L’auteur nous propose une uchronie originale : Et si Eva Braun n’était finalement pas morte avec Hitler ? Si ce témoin honni mais capital avait suivi un autre destin dans le Berlin dévasté de l’époque ? G. Péan trace ici le portrait d’une femme immature et un peu sotte, qui aurait pourtant trouver en elle suffisamment de clairvoyance pour être rongée par la culpabilité. Malmenée par les Russes mais pourtant préservée par son anonymat. C’est un récit intéressant, plus par l’histoire du grain de sable qui dévie des rivières que par le scénario. Du bunker hitlérien à l’austérité stalinienne, les protagonistes suivent le fil de l’Histoire et des dictatures en essayant, pour la plupart, de préserver leur humanité. Mais l’auteur a la dent dure pour décrire les bourreaux et c’est parfois réjouissant…

A spell on you


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Ce roman est construit sur les bases d’un fait divers réel. Mais il a bien sûr, fallu remplir les blancs, c’est le travail de l’auteur. La mise à distance du lecteur quant à la personnalité de cette jeune femme, la description froide, presque clinique qui en est faite créaient d’emblée une antipathie pour ce personnage étrange. Malgré son intégration, son niveau intellectuel et son équilibre apparent, elle justifiera son acte par la sorcellerie dont elle aurait été victime. Nos tribunaux et nos consciences d’occidentaux ne sont pas perméables à ce genre de choses. Ils ne le sont par non plus à l’argumentaire agressif qu’elle déploie pour sa défense. Tout au long de la lecture, subsiste un malaise dû au fait que l’on en connait la fin épouvantable.

Je suis la maman du bourreau


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La pédophilie dans l’Eglise, voilà un sujet resté longtemps tabou mais dont un nombre incalculable d’enfants ont été victimes à des degrés divers. Pourtant, l’auteur a choisi ici de mettre en lumière les proches du prédateur sexuel. Il l’a fait de manière un peu caricaturale (la mère exclusive, femme confite en religion et figure tutélaire de son village). Comment le saint homme a-t-il pu ? Pourquoi n’a-t-elle rien vu ? Ou plutôt pourquoi s’est-elle persuadée qu’elle ne voyait rien … ? Etc…

Quant aux personnages secondaires, ils rivalisent d’inconsistance. Reste le procédé littéraire utilisé : L’écriture alterne entre confession écrite et récit, ce qui donne indéniablement du relief à ce roman, par ailleurs assez falot.

Celle qui criait au loup


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Si la nature a programmé dans le cerveau humain une capacité à occulter l’insupportable, quelle est la légitimité de l’homme, fût-il médecin, à la transgresser ? C’est à cette question qu’aboutit la lecture de ce roman percutant.  Même si l'on devine assez vite la raison du dysfonctionnement, les mécanismes de défenses, les zones grises et tortueuses de la psyché sont abordés subtilement avec en filigrane une interrogation sur la maternité et la transmission du traumatisme. Une écriture originale sur un sujet pourtant maintes fois développé.

Haine


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Deux époques. Deux hommes. Un texte court, alternant deux univers où domine une constante : la haine envers un environnement humain dans lequel l’individu ne trouve pas sa place. Mêlant personnages littéraires et réalité, l’auteur nous emmène vers l’aboutissement meurtrier des deux trajectoires. C’est original et incisif, assez glaçant aussi. Une lecture attractive, rapide, qui n’apporte rien de nouveau sur le fond mais dont la forme offre un travail d’écriture intéressant.

Le Grand monde


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On retrouve le souffle de l'aventure, des histoires familiales qui traversent les générations et, avec les Trente Glorieuses et la guerre d’Indochine, une large page d’Histoire. L'humour est toujours présent, bien sûr, avec des portraits parfois incisifs de la bourgeoisie en situation parfois honteuse, d’un fonctionnariat corrompu et d’opportunistes de tous bords. Pourtant qu’on ne s’y trompe pas, Pierre Lemaître s’appuie sur une solide documentation et son récit s’en ressent en évitant la lourdeur. Néanmoins, les guerres étant ce qu’elles sont, certains passages sont très durs et choqueront les âmes sensibles. Il est utile également de savoir qu’il s’agit d’une trilogie pour mieux anticiper une fin forcément abrupte.  

Le second sommeil


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On se laisse emporter par ce récit étrange qui interroge la pérennité de notre civilisation. Quant intervient en une seule phrase la révélation de ce que va développer la suite du roman, nous sommes plongés dans le quinzième siècle où un prêtre vient de mourir. C’est là toute l’habileté de l’auteur : Provoqué, interpellé, le lecteur est déstabilisé et découvre page après page une nouvelle version de l’époque post apocalyptique. Il est difficile d’en dire plus sans dévoiler l’essentiel, mais cette lecture tient toutes les promesses d’un bon roman d’anticipation.

Pas ce soir


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Dans son précédent roman « Trancher », A. Cordonnier décrivait les violences conjugales avec une impressionnante maitrise de son récit et des émotions. Ce que l’on ne retrouve pas dans ce nouvel opus sensé peindre le désagrégement d’un couple après le départ des enfants. Où est donc passée la méticuleuse approche du précédent roman ? Le sexe prend ici une telle place qu’il devient indécent. Et l’ennui s’installe, l’intérêt se délite jusqu’à un final à l’image du reste… lénifiant et prévisible.

Wazhazhe


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Deux auteurs de romans policiers se sont réunis pour écrire cette histoire d’indiens Osage. Leur immersion auprès de cette peuplade de l’Oklahoma, leur a permis de cerner précisément le personnage du chef Marmont et les coutumes de son peuple. De cette association, résulte un roman original, local (la région Toulousaine et Montauban) et à l’intrigue à la fois simple et maitrisée qui amène le lecteur vers un épilogue au suspense savamment ménagé. Quant au côté mystique, s’il est omniprésent, on peut en faire abstraction pour ne retenir que le thème de la vengeance. Un polar qui trouvera aisément son public, tant l’écriture est agréable et les thèmes aussi divers que possible sans perdre le lecteur dans l’éparpillement.

Les flammes de pierre


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Voilà un roman de JC Rufin auquel on ne s’attendait pas ! Si l’écriture est toujours aussi envoûtante, rendant sublime son évocation de la montagne, il ne s’agit ici que d’une banale histoire d’amour. On est bien loin du voyage historique du « Grand cœur » et du souffle romanesque de « Rouge Brésil ». Les amateurs de montagne et d’alpinisme trouveront néanmoins dans ces pages un moment de lecture exaltant.

La valse des petits pas


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Un restaurant comme un théâtre où les clients se donnent la réplique. Un huis-clos entre des personnes qui se croisent le temps d’un repas mais dont ils ne savent rien. Un roman choral où chacun dessine la vie des autres, où les couples se forment ou se séparent, où les intimités s’exposent. De la beauté des débuts aux ravages de la routine, l’auteure nous offre une peinture sociale microcosmique mais pointue où chacun peut retrouver une trace de vécu.

Soleils de sang


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Sur une intrigue assez pertinente (secrets de famille) l’auteur tisse un scénario autour de son personnage principal. C’est assez déconcertant. D’abord parce que « la malheureuse » est franchement inconsistante et ses attitudes éplorées fatiguent rapidement un lecteur friand de romans policiers plus corsés. Ensuite parce que l’écriture nous dépeint une ambiance entre Danielle Steel et la bibliothèque verte ! Quant à l’attitude du juge d’instruction, c’est du Vaudeville !  C’est très décevant. L’auteur explique en fin d’ouvrage son engouement pour Hitchcock, mais n’est pas le « Maître » qui veut. Peut-être aurait-il dû éviter la comparaison.

Elle voulait juste être heureuse


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Voici un roman qui ressemble fort à une autobiographie, ou, comme le soulignent de nombreuses critiques, au fil Instagram de l’autrice. Mais qu’avons-nous au juste dans ces pages ? Une « business woman » qui court après l’amour…mais Cupidon s’en fout (comme dirait le poète !) Une nymphomane exaltée, une « working girl » insatiable et une Juliette aux Roméos pour le moins inconstants ! Notre Cendrillon en Louboutin balade son blues de Casablanca à New-York en passant par Montmartre et saute dans un avion comme on prend un bus ! C’est vrai, ce n’est pas comme si elle demandait l’impossible la pauvrette ! : Elle voulait juste être heureuse !

Si j'étais toi


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Voilà un titre qui résume bien le contenu. Les détails, il vous faudra les découvrir dans ce thriller de bonne facture. Peut-être un peu redondant mais plein de surprises et doté d’une fin inattendue. Pour les amateurs du genre, l’autrice a concocté quelques retournements de situation bien maitrisés. Pour ceux qui s’intéresseraient davantage à la relation mère/enfant, elle a instillé suffisamment de subtilités pour provoquer l’analyse. Un livre accessible, qui peut trouver son public à différents niveaux.

Le voyage dans l'Est


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L’inceste. Encore et toujours. Faut-il encore explorer l’écriture ? A force de fouiller et retourner l’abjection, on finit par avoir la nausée. C’est ce qui arrive avec cet énième opus d’une auteure qui tourne en boucle sur le même sujet. Un sujet rébarbatif et révoltant. Un livre qui nous permet une fois encore de nous interroger sur l’obtention d’un prix littéraire et la confiance que l’on peut leur accorder. A lire si vous avez souhaitez découvrir l’inacceptable au travers du regard d’une victime. Pour le reste, le récit est un peu chaotique. Ne vous attendez pas à de la littérature.

L'enfant dormira bientôt


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L’enfant reste le thème de prédilection de l’auteur. Dans cet opus la violence des hommes s’oppose à la souffrance des femmes : mères dévastées, filles aux vies détruites, pères anéantis, fils en rupture…La famille dans ses atours les plus sombres. Menant la danse, un personnage fort et atypique qui assume tambour battant et en parallèle, une enquête délicate et une entreprise de sauvetage, bref tous les codes du thriller sont présents et nous emmènent vers un final plutôt étonnant.

S'adapter


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Ce sont les pierres qui racontent. Voilà déjà en quoi ce petit roman est original. En même temps, dans ce désert cévenol, difficile de trouver un témoin partageant le quotidien de cette famille sans en faire partie. Le ton est donné pour annoncer que la nature va jouer un grand rôle. Mais sans jamais occulter le sujet principal : Un enfant né avec un lourd handicap dans une famille jusqu’alors préservée. Quelles vont être les répercussions sur les membres de cette famille ? Comment chacun va trouver sa place dans ce cauchemar ? Que vont-ils devenir ? Autant de questions pour lesquelles l’autrice propose des réponses. Chacun aura son opinion sur les choix qui sont faits : celui du frère et de son comportement, celui de la sœur et surtout celui des parents. Mais quoi que l’on puisse en penser, il eut été plus profitable de pouvoir se rapprocher des personnages en les nommant.

La volonté


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Est-ce un roman intellectuel ou un roman d’intellectuel ? Marc Dugain théorise sur une centaine d’années de géopolitique : La colonisation, les conflits, la guerre froide…Avec en filigrane l’histoire des parents. Du père surtout, lutteur exceptionnel qui parvient à surmonter tous les obstacles, quand il n’en fait pas des atouts. L’emploi des pronoms personnels au lieu des prénoms pose une distance froide dans la narration. Pour restituer, peut-être, l’ambiance de la relation dans cette famille basée, non pas sur l’amour des enfants, mais sur une notion narcissique de la descendance. Défi redoutable pour un fils. L’écriture est belle, les tournures souvent éloquentes et le style épuré. Ce qui fait de ce roman, malgré son côté didactique un peu indigeste, un réel plaisir de lecture.

Une voisine encombrante


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C’est un thriller domestique qui offre une alternative reposante aux romans policiers autrement plus violents. Lecture facile, donc, pour ce livre au scénario hyper banal. Il n’en reste pas moins que les liens entre les protagonistes retiennent l’attention et suscitent une légère défiance envers chacun d’entre eux. Le livre terminé, cependant, on se demande si l’histoire de Raleigh apporte vraiment quelque chose en plus à l’énigme et sa résolution. Quant à la fin…elle vous laissera probablement circonspect !

Arrête ton cirque !


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Qu’attendre d’un prix San-Antonio ? Pas de la grande littérature policière, c’est évident ! De ce fait, ne nous étonnons pas du contenu de ce curieux opus qui ne semble avoir comme objectif que de distraire le lecteur. Oubliez l’intrigue alambiquée, le suspens étouffant et les personnages cérébraux et intuitifs ! Du gros, du lourd, du vulgaire… Un récit déjanté avec une jeune femme qui ne l’est pas moins et des extravagances rocambolesques pour scénario ! A lire sans en espérer plus.

La part des anges


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Sur un sujet des plus délicats, la perte d’un enfant, l’auteur construit une histoire de résilience et de catharsis. Il s’agit en fait de la rencontre improbable de deux âmes blessées dont l’une est disparue depuis des décennies. Deux femmes, deux souffrances, un chemin vers la reconstruction. Un roman de lecture facile, prévisible et sans prétention autre que celle de raconter une version romancée de ce que peut-être la reconstruction après un drame destructeur.

Cadres noirs


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La précarité, le chômage des seniors, la désocialisation, les excès d’un système où le « management » le plus aberrent se ligue aux absurdités des ressources « in-humaines »   …autant de thèmes abordés dans le nouveau polar de P. Lemaitre. Avec brio, l’auteur donne vie à un personnage taillé sur mesure pour disparaitre dans la spirale des difficultés de tous ordres créées par le chômage. Sauf que l’énergie du désespoir peut s’avérer redoutable. Sauf que ledit système a procuré ses précieux enseignements à celui qu’il a rejeté misérablement. Suspense, rebondissements, fausses pistes et personnages dignes du cinéma de Melville, vous voilà embarqués pour 350 pages de montagnes russes. Mais attention ! Comme le dit une lectrice : Mr Hyde n'est jamais très loin du docteur Jekyll !

La saignée


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Déconseillé aux personnes sensibles

 

Pour les lecteurs habituels de Sire Cédric, la mise en garde est superflue. Pour les autres, par contre, elle est indispensable. Toujours ces personnages atypiques, borderline, cassés et pas franchement sympathiques. On retrouve également un scénario savamment orchestré. Alors qu’est-ce qui change ? La montée en puissance de la barbarie et une magistrale maitrise des technologies du Web et des réseaux informatiques. L’éditeur parle de « frissons », il est gentil ! Certaines scènes frisent le dégoût mais l’auteur adore amener son lecteur au bord de la nausée. Un jeu dangereux car il risque de les laisser en chemin. A moins de succomber à chaque nouveau roman à l’attraction de sa plume experte !

Un tesson d'éternité


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C’est un roman brûlant. Parce qu’il nous plonge au cœur d’un maelstrom émotionnel vertigineux. Egalement parce qu’il souligne à la fois l’empreinte obscure, malsaine des traumatismes et la force étrange qu’il peut en surgir. L’auteure a construit son roman sans fioriture superfétatoires. D’une plume simple et limpide, elle enchaine le lecteur au cauchemar de son héroïne : c’est à la fois douloureux et addictif. Dérangeant par le côté improbable de « l’accident » qui survient dans un milieu protégé et angoissant par l’éclairage violent porté sur le harcèlement. Ce roman, c’est une descente aux enfers à la fin cathartique, brutale et totalement inattendue. (Fin qui entre autre, vous révèle la signification du titre).

Code 612 - Qui a tué le Petit Prince ?


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Un jeu de piste et un hommage. C’est ainsi que l’éditeur décrit ce livre et c’est bien de cela qu’il s’agit. Beaucoup plus que d’un roman policier, de l’analyse de l'œuvre ou de la biographie de Saint Exupéry. A l’instar de « Code Lupin » du même auteur publié en 2006, Bussi extrapole sur le fait littéraire pour tenter de résoudre une énigme bien réelle. C’est surtout un moyen original de susciter l’envie de relire « Le Petit Prince ». Les nombreux extraits disséminés dans les pages nous y incitent grandement. Si l’écriture empreinte la cadence du conte, elle en adopte aussi la langueur. Rien d’étonnant donc au ressenti de certaines longueurs.

Glen Affric


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Karine Giebel nous avait habitué à des titres plus poétiques. La lecture révèle rapidement l’incidence de ce lieu (car s’en est un !). Ce nouveau roman, tant attendu par les nombreux inconditionnels de l’auteure, nous replonge dans le milieu carcéral qu’elle connait si bien. Pour autant, on ne retrouve pas la tension qui habite ses autres livres. Sans doute à cause de longueurs que justifie le contexte sans empêcher le constat qu’un texte plus resserré aurait été préférable. Pourtant, rien de ce que l’on pourrait reprocher à un roman de cette auteure ne pourrait en altérer la qualité. Il est évident qu’une fois encore, K. Giebel a su créer des personnages très attachants et des connexions intelligentes. Une histoire sombre où la douleur ne semble pas avoir de fin, de l’émotion, de l’empathie… et probablement des nuits blanches pour connaitre le dénouement…que demander de plus !

La plus secrète mémoire des hommes


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Le Goncourt parfait ! A quoi sert l'écriture dans une vie ? Quel sens donner à sa vie pour ne pas la rater ? La vérité du cœur est-elle universelle ? Voilà pour le fond. Quant au style, c'est un roman érudit, à la langue riche, dont l'histoire à tiroirs, parfois alambiquée rendent la lecture difficile d'accès. L’auteur se livre à une réflexion ambitieuse sur l'écriture, l'art, la liberté et la question noire. Bref, le genre de roman « intellectuel » dont raffole les jury Goncourt !

Le démon des catacombes


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S’il est une chose que l’on doit reconnaitre à ce roman, c’est bien son originalité ! Dans le paysage un peu monotone des polars français, il détonne ! Entre mythologie et enquêteur aveugle, le lecteur s’amuse de personnages, de situations et de dialogues parfois loufoques, cohabitant avec la plus noire abjection. Aussi improbable que puisse paraitre un tel scénario, ça se tient et l’auteur parvient à ne pas sombrer dans le psychédélique. Nonobstant les images abjectes qui s’imposent à l’esprit, c’est donc au final un polar honnête, qui se lit rapidement.

Avant l'été


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Le parallèle avec « l’Amie prodigieuse » est inévitable. Une petite ville, des copains, des adultes aux comportements traditionels inacceptables aux yeux des jeunes, et deux jeunes filles amies depuis toujours. C’est autour d’elles que se tisse la toile de fond du récit. L’impact de l’amitié sur la personnalité et la divergence des destins. Un défilé de mode va servir de catalyseur pour ce groupe de filles et révéler l’émergence des individualités. Voilà pour le contenu. Quant à la forme, il faut bien le dire, la lecture est lénifiante. Elle se résume à une succession de scènes de la vie quotidienne reflétant parfaitement l’ennui de ces jeunes dans ce microcosme. Quant à savoir si le lecteur est censé s’ennuyer pareillement…c’est en tout cas le choix de l’auteure pour poser l’ambiance. Chacun jugera…

Le fils de l'homme


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Pendant la plus grande partie du roman, la lecture est laborieuse. Descriptive, lénifiante. Le prologue préhistorique qui se veut synonyme de similitudes à travers les âges, est assez déroutant. Pourtant l’écriture est belle, travaillée, poétique et l’on souhaiterait que l’histoire anonyme du « père » de la « mère » et du « fils » ait plus de profondeur. Même s’il est évident que c’est le choix de l’auteur de préserver cette distance : c’est une relation qu’il décrit, pas des personnages ni leur histoire. En ce sens la dernière partie du roman investit totalement le champ du huis-clos, angoissant, éprouvant. L’affrontement aura lieu. Reste à savoir quand…et comment !

Pietà - Tuer est son art vous serez son chef-d'oeuvre


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On a parlé pour ce roman d’une plume « visuelle et cinématographique ». On a aussi parfois déploré un manque d’analyse et de profondeur du thème artistique choisi. Il n’en reste pas moins que « Piétà » reste un polar efficace. Du rythme, des personnages originaux, une intrigue bien ficelée…ça fonctionne, que demander de plus ! Une pointe d’humour, peut-être ? C’est chose faite également. Rien d’inoubliable sans doute pour ce nouveau titre de Cole mais un bon moment de lecture pour les amateurs du genre.

Enfant de salaud


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L’écriture de S. Chalandon, est un chant profond aux accents Wagnériens. Les mots, les phrases courtes sont assénées pour toucher le lecteur, pas pour l’envouter. Et c’est pourtant précisément ce qui arrive. Chaque page de cet auteur ressemble à une confession que l’on recueille, presqu’intimement. C’est cette promiscuité qui nous retient, rivés à sa plume malgré la redondance des thèmes de la trahison et du père dans son œuvre. A chaque nouveau roman on se dit qu’il rempile, que l’on va relire les mêmes ressassements. Mais dès le commencement du récit, on replonge dans cette écriture si particulière qui semble ne s’adresser qu’à vous. Chalandon, comme Modiano et bien d’autres possède le secret d’un langage sans fard ni artifice. Serez-vous, vous aussi, sensibles à cette magie ?

Le soleil suivant - Les filles du choeur


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Des personnages charismatiques, et attachants vous entrainent entre intrigues, progrès médicaux et secrets à la recherche du codex Quanum, ce texte caché qui permettrait de mieux comprendre et de soigner le corps humain (des codes pour déchiffrer les indices se trouvent à la fin de l’ouvrage). Eric Marchal continue sa quête des origines médicales dans cette trilogie qui promet des rebondissements dignes des romans de cape et d’épée ! A déplorer peut-être l’emploi de trop nombreuses expressions et locutions italiennes sur lesquelles le lecteur trébuche, interrompant la lecture pour en lire en bas de page la signification. Cette épopée au cœur de la Venise du 18 è siècle ravira aussi bien les amateurs d’histoire que ceux qui se plaisent à découvrir les archives de la médecine. Quant à l’écriture de l’auteur, celui-ci a confirmé son talent, déjà plébiscité dans ses précédents livres.

Les secrets de Cloudesley


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C'est un joli roman avec une belle histoire d'amour, des drames, de la violence, des sentiments, des secrets, un beau manoir anglais et une belle fin. Amours interdits, sens du devoir, violence conjugale, liens familiaux, choix de vie, sacrifices, autant de thèmes abordés dans ce roman où sont dépeints de beaux portraits de femmes. Une bien jolie saga familiale donc qui oscille entre présent et passé de façon très harmonieuse.

La malédiction de Satapur


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Au fil des pages de ce roman, vous partez pour un voyage en Indes Impériale et Britanniques. Au cœur de ses paysages comme de celui de ses coutumes et de ses traditions ancestrales. La condition féminine est bien sûr au centre du propos de l’auteure. En cela l’objectif est atteint avec une précision minutieuse. Vous y découvrez également de nombreuses expressions indiennes qui peuvent parfois alourdir le récit. Quant à l’intrigue, elle est lente, tarde à se mettre en place et peine à capter l’intérêt. A lire plus pour son côté exotique et militant (les femmes dans la société indienne) que pour l’enquête et ses aléas.

Les jours heureux


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On retrouve ici le talent de conteuse de l’auteure. Dans cette histoire d’amour filial, se mêlent des tempéraments exaltés et des situations rocambolesques. Est-ce dû au monde du cinéma dans lequel se situe l’histoire ou à l’inconsistance des personnages ? C’est un sentiment de superficialité qui se dégage de ce roman. Bien écrit, empreint de cette aura propre aux créateurs, on ne peut cependant s’empêcher de trouver bien futiles leur vague à l’âme et leurs errements, bien indigeste leur égoïsme. Et si un soupçon d’espionnage vient à point nommé relancer l’intérêt, la fin du roman sera probablement diversement appréciée, selon que l’on succombe au romantisme de l’auteure ou que l’on s’inscrive dans une philosophie plus pragmatique.

Les promises


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Grangé s’essaye au polar historique. Autant dire que vous ne retrouverez pas la lecture à laquelle vous êtes habitués. C’est un sentiment très tiède, largement mitigé, qui se dégage de ce roman. La somme documentaire est énorme, c’est louable, mais entrave sérieusement le récit. Avec la violence, la douleur et les exactions nazies, l’auteur rempli des pages. Il est vrai que le sujet s’y prête sans trop d’effort. Quant à l’enquête, on a du mal à adhérer : trop confuse, trop de thèmes qui s’entremêlent. Trop « d’enquêteurs », trop de fausses pistes et de situations improbables aussi.  Mais que l’on se rassure, le niveau de barbarie, lui ne baisse pas. A ce titre, ça reste du pur Grangé !

Pour tout te dire


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Une disparition, une mort suspecte, une autrice à succès qui semble souffrir d’un dédoublement de personnalité… Voilà qui aboutit généralement à un excellent roman policier. Pourquoi celui-ci laisse t-il au lecteur une insatisfaction quasi permanente ? On parcourt le roman aux côtés de l’héroïne en imaginant un nombre impressionnant de scénarios possibles en dénouement des situations qui se présentent. On attend avec impatience de les voir infirmer ou confirmer. Et on ferme le livre, encombrés de nos suppositions désormais inutiles ! C’est frustrant. Vraiment !

Nos monstres


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« Le pensionnat des innocentes » mettait en scène le personnage atypique de l’enquêtrice. Dans cet opus, on en apprend davantage sur elle et son vécu. Pour autant il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier titre pour suivre l’enquête présente. La psychiatrie est au cœur de cette histoire où l’auteure détourne à plaisir les codes de déontologie pour exposer la manipulation mentale et l’emprise psychologique. Sur un rythme soutenu, l’enquête nous entraîne d’une affaire de pédophilie à une série de meurtres et de morts suspectes prétextes à un affrontement entre la psy et l’enquêtrice. Un polar qui tient ses promesses : scénario tendu et lecture fluide, capable d’embarquer le lecteur jusqu’à sa conclusion.

La chair de sa chair


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Visiblement, ce n’est pas dans l’intention de l’auteure de dissimuler longtemps les ficelles de l’intrigue. On comprend très vite le drame qui se noue et quel en est réellement l’auteur. Mais même si cela reste une pièce capitale du jeu de massacre, pour beaucoup, le plus dur sera ailleurs. La volonté d’une mère de survivre avec ses enfants peut atteindre des sommets. Mais même les sommets ont des limites physiques et, dans ce cadre, psychologiques. Vous serez bousculés, malmenés par le scénario mis en place par C. Favan. Elle excelle en effet à nous placer dans un conflit manichéen inextricable. Tout l’intérêt du roman réside dans ce constat effroyable aux implications terrifiantes : Cette femme et son fils avaient-ils dès le départ la moindre chance d’échapper à leur destin ?

Héritage


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Comme le titre l’indique, il s’agit là d’une saga familiale. A chaque auteur son choix d’écriture. M. Bonnefoy a choisi une sorte de catalogue des personnages de son histoire. Ce qui explique la minceur du livre pour un projet aussi ambitieux, courant sur 100 années, de la France au Chili et mettant en scène plusieurs générations plus originales les unes que les autres. C’est peut-être pour cette raison que l’âme du récit nous échappe un peu au début, même si le thème de l’immigration est prédominant et riche en mésaventures. Ce court roman ne restera probablement pas comme une exception du genre mais propose un bon moment de lecture.

Le serpent majuscule


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Un vent de folie a soufflé sur la plume de Lemaitre ! Quant à l’origine de ce roman, il s’en explique dans l’avant-propos. Pourtant, même si l’auteur nous a habitués à quelques espiègleries dans ses précédents livres, ici il se surpasse ! Il est certainement inutile de chercher autre chose dans cette histoire qu’une sorte d’amusement de la part de l’auteur qui pousse le jeu à l’extrême. C’est effectivement truculent, explosif, piquant aussi, tant on s’applique à imaginer une fin à cette histoire ! Que l’on se rassure, elle ne sera pas celle que l’évidence impose. Une excellente distraction d’un noir intense et légèrement déjanté.

Des diables et des saints


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J-B Andréa possède une de ces plumes magiques qui transforment la banalité en exceptionnel. Il vous raconte une histoire dont vous n’imaginez pas la portée. Une histoire dans laquelle se croisent des rêves d’enfants, l’amitié, et l’amour. On y rencontre aussi l’abjection de la maltraitance et la beauté de la solidarité. De tout cela surgit bien, parfois un parfum de manichéisme, mais il s’évapore très vite dans le bonheur de lecture. Il y a une poésie désuète dans l’écriture d’Andrea qui fascine ou dérange selon la perception de chacun. Mais de la richesse de son imagination teintée d’humour et d’humanité, on ne peut pas douter.

Arbre de l'oubli


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Si le quatrième de couverture vous semble légèrement abscons, sachez qu’il reflète parfaitement la tonalité générale du roman. Ne revenons pas sur les thèmes évoqués (féminisme, procréation, genre, laïcité, identité…), ils forment effectivement la trame du récit. C’est la construction du livre qui mérite une analyse. Le gymkhana choisit par l’autrice entre les époques et les personnages, peut déstabiliser, voire démotiver un lecteur inattentif. N. Huston construit des histoires ambitieuses aux aspérités parfois rugueuses mais toujours ouvertes à la réflexion sur les sujets les plus tabous de notre société. Ici il y en a beaucoup, trop peut-être, au risque d’entraver le plaisir de lecture qu’offre une écriture riche sans être académique.

Le cerf-volant


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Avec ce nouveau titre, nous renouons avec la force et l’émotion de « La tresse ». Alors que « Les victorieuses » manquaient d’intensité, le message retrouve ici toute sa dimension humanitaire et féministe. Passé le prologue, le récit captive, envoûte, nous plonge dans un pays, l’Inde, partagé entre modernité et coutumes ancestrales et barbares. L’écriture de Laetitia Colombani ne s’encombre pas de superficiel. Qu’il s’agisse du décor ou des âmes, le ton est juste, la musique des mots sans fausses notes. Un moment de lecture à savourer.

La nuit du premier jour


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Entre l’Europe et le Moyen-Orient, de la fin du XIXe aux années 1920, les soieries du Lyon des années 1900, l’Empire Ottoman aux prises de la révolution arabe, la première guerre mondiale…L’auteure élabore une trame historique et sociologique qui traduit avec une grande sensibilité les contradictions du cœur de Blanche. Cette héroïne incarne les combats de femmes pour la liberté, tout en étant aux prises avec leur époque dans des endroits comme Lyon, l’Orient, et, dans une moindre mesure, Paris, qui font l’objet de descriptions méticuleuses, offrent des paysages variés, des odeurs puissantes. Tous ces lieux sont reliés par le fil de la soie. Ils amènent la question de l’exil et du voyage, celle des racines et de l’appartenance à une civilisation. D’un romantisme puissant, ce roman aux langueurs orientales vous offre un agréable dépaysement.

L'enclave


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Disons-le tout de suite : Personnes sensibles, s’abstenir ! Les autres, lecteurs assidus de Sire Cédric ou Karine Giebel, vous avez entre les mains du solide, du polar ou le pire est toujours sûr, ou la noirceur atteint des abysses. On a beau se croire aux limites du supportable, l’auteur parvient toujours à nous entrainer encore plus loin. Il faut dire que la construction est machiavélique ! Plusieurs univers s’affrontent : Associatif et bienveillant, rural et sournois, marginal et violent. Le scénario tricote habilement tous ces fils, rehaussés par un surprenant mélange de légendes et de mystère autour desquels gravitent des personnages fragiles mais éminemment courageux.  Et puis, au 58 ème chapitre, le récit prend un virage à 180 °, apportant des réponses inattendues aux nombreuses énigmes en suspend jusqu’alors.. Le genre de roman qui vous emmène au bout de la nuit. Dans les deux sens du terme !

Noir de lune


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C'est une épopée « fantasy », romanesque et aventureuse qui ravira aussi bien les amateurs du genre que les lecteurs en quête d’évasion littéraire. Les personnages féminins y tiennent une place prépondérante, pimentant le récit de leur caractère bien trempé. Tout au long du voyage, les mésaventures trépidantes des héros donnent le rythme et définissent peu à peu les liens entre eux,  gardant toujours suffisamment d’ombre pour attiser la curiosité. Une écriture maitrisée, donc,  pour une lecture addictive qui nous laisse dans l’attente du tome suivant « Bleu de lune ».

Les revenants


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  Il est difficile de classer ce roman : satire sociale américaine, paranormal, thriller…Il est riche d’informations dans les domaines des universités américaines, des mentalités et des croyances. Il est également construit selon un schéma alternant plusieurs personnages, tous plus ambigus les uns que les autres, ce qui génère un certain suspense. Pour autant, la lecture s’appesantit souvent de passages trop longs au contenu lénifiant. Il faut aussi jongler avec les allers-retours passé/présent et la progression des situations. Au final, un livre qui peut sembler long mais qui réserve de bonnes surprises.

Le cadeau


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« Manipulation » est sans doute le maitre mot de cette histoire. Y compris pour le lecteur d’ailleurs, qui risque de perdre son latin dans ces imbroglios successifs. Sur fond d’alexie (maladie provoquant l’analphabétisme), l’auteur a tissé une toile pleine de rebondissements, où la violence la plus écœurante le dispute à l’ignominie des personnages. Le rythme est très rapide, ce qui impose une lecture avide. Que l’on peut regretter vers la fin, quand l’auteur fait tomber les masques et que, franchement « ce n’est pas clair pour tout le monde ! ». La question alors c’est « Qu’est-ce qu’on a raté ? »Ne reste plus qu’à faire machine arrière pour le trouver. Dommage, non ?

Le gibier


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Deux éléments distinguent ce roman : La personnalité de la coéquipière et le schéma choisi : La chasse. Rassurez-vous, il est inutile d’être spécialiste de ce domaine pour suivre l’enquête. Une enquête assez complexe, dont les fils entremêlés embrouillent aussi bien les policiers que les lecteurs distraits. A noter : la pertinence des dialogues entre les protagonistes principaux. Incisifs, pertinents et parfois cyniques. Cet aspect donne un relief supplémentaire à ce polar de facture classique mais aux méandres assez inattendus.

La familia grande


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Il en va pour ce récit comme pour tous les témoignages de ce style : on oscille entre la gène du voyeurisme, la condamnation d’actes répréhensibles et masqués par le silence, et l’empathie pour la victime. Le milieu est huppé, intellectuel et libertaire. Les protagonistes « connus du grand public », c’est-à-dire que seule l’image construite est « connue ». Pour le reste, quelque soit l’environnement, on constate encore une fois que la dépravation ne se limite pas au statut social. Reste l’enfance bafouée, l’indifférence coupable et les blessures enfouies. Sans tomber dans la pauvreté d’écriture, l’auteure ne s’embarrasse pas de style et nous livre un récit proche du réquisitoire. Amer, acerbe, direct … une catharsis en marche qu’elle ne souhaite pas stopper. Les événements qui suivront la publication du livre en seront le prolongement.

Les enfants sont rois


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L’auteure se renouvelle avec ce nouvel opus. Loin de l’introspection familiale à laquelle elle nous avait habitués, elle aborde un sujet sociétal brûlant : Le « marché » des réseaux sociaux et l’exploitation des enfants qui s’y développe. L’écriture oscille entre fiction et dystopie avec  une large part documentaire sur l’univers virtuel. Original et…effrayant ! Les personnages de Mélanie et Clara sont deux femmes que tout oppose. Il le fallait pour souligner le postulat de l’auteure : On peut encore vivre autrement aujourd’hui, échapper à l’emprise dévorante du virtuel. La lecture est rapide, rythmée par une enquête policière qui sert surtout de cadre au personnage de Clara. La fin du roman est un peu frustrante : beaucoup de portes ne sont pas refermées. Y aurait-il une suite ?

Paradis perdus


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Disons-le tout net, si vous pensez trouver un ouvrage semi-didactique sur la préhistoire, vous serez déçus. Car si EES s’attache à reconstituer les origines, c’est bel et bien un roman que vous avez entre les mains. Avec sa part de romance, d’imagination, d’interprétation et …d’anachronismes ! Il n’en reste pas moins que Noam-Noé entraine son lecteur jusqu’au bout de ces 563 pages. La plume et le talent de conteur de l’auteur sont pour beaucoup dans la qualité de lecture de cet opus qui frise le fantastique. Et si l’impression de guimauve gagne au fur et à mesure, elle est cependant limitée par la succession de rebondissements et l’avancée des connaissances (herboristerie notamment) permettant de faire un lien avec notre société contemporaine. Qu’en sera-t-il des tomes suivants ? Nous verrons, mais gageons que celui-ci incitera le lecteur à poursuivre.

Le sang des Belasko


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Il y a dans ce roman tout ce que l’on peut attendre d’un huis-clos. Les cinq frères et sœurs s’expriment en alternance au gré des chapitres, masquant pour un temps, la voix de la « Casa ». Le suspense grandit et s’étoffe de la duplicité de chacun et chacune, dévoilant peu à peu les secrets de cette étrange famille. La question n’est pas de savoir si on les trouve sympathiques, les Belasko : Ils le sont bien peu en réalité. Mais dans quel piège vont- ils tomber ? De l’enfance à l’âge adulte, ils accumulent jalousies, trahisons et rancœurs. La fin du livre amène un éclairage assez peu crédible sur les « origines du mal » qui les frappe. Si on peut le déplorer, il faut aussi concevoir que l’intention de l’auteure était probablement d’établir un lien avec la psycho généalogie. C’est malgré tout une intrigue efficace qui se lit rapidement.

Belle Greene


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Il ne suffit pas de sortir de l’ombre une femme au parcours atypique, encore faut-il parvenir à raconter son histoire avec brio, en évitant au lecteur l’ennui du pathos didactique. Objectif atteint pour A. Lapierre. Si le milieu de la bibliophilie est omniprésent, il reste abordable même aux non initiés. Quant aux personnages, dont on suit l’évolution chaotique  aux côtés de Belle Greene, ils gagnent en épaisseur si on se rend en fin d’ouvrage consulter leur portait. C’est effectivement un magnifique parcours féminin. C’est  aussi  un roman qui s’émancipe de la rigidité d’une biographie. Un beau moment de littérature qui nous offre un voyage à travers les siècles.

Autopsie d'un drame


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La maternité. Ce simple mot résume le roman de S. Vaughan. Mais si le mot est simple, le concept, lui est nettement plus complexe. Et l’éclairage donné par l’auteure ne le montre pas sous son meilleur jour. C’est même carrément rédhibitoire ! Mères exténuées, pères dilettantes, amitiés bafouées…Côté enfants ce n’est pas plus réjouissant, qu’on se rassure ! Malgré la noirceur du tableau, le début du récit suscite l’intérêt par la construction habile de l’écriture. Le scénario se dévoile par petites touches grâce aux transitions passé/présent.

Le danger de ce genre de sujet c’est qu’il lasse rapidement. Or, ici, c’est franchement l’overdose ! Car l’auteure ne nous épargne rien, allant jusqu’à ajouter aux péripéties maternelles de la génération actuelle, celles de la précédente. Et c’est parti pour les redondances et les clichés ! Tout cela pour se terminer péniblement dans la guimauve. Très anglais tout ça !

Le chant de la rivière


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Ce livre vous transporte au cœur de la campagne anglaise, là où cottage, forêt et rivière forment un nid douillet et réconfortant, propice à abriter le bonheur familial. Mais que serait un roman qui se contenterait de narrer les vies paisibles et bucoliques des protagonistes ? Un pathos bien ennuyeux, sans aucun doute ! Or, celui-ci ne l’est pas. Les drames, les fractures, les douleurs s’immiscent dans le récit au fil des pages grâce à un art narratif totalement maitrisé qui instille avec délicatesse un crescendo dramatique très émouvant. A cela s’ajoutent des personnages empathiques, des relations familiales crédibles, sans oublier l’incomparable ambiance britannique qui donne à l’ensemble cette note de nonchalance que d’aucun pourrait prendre pour de la lenteur. C’est un peu de l’âme britannique que l’on retrouve dans ces pages.

Le monde des Abberley


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Entre saga familiale et polar, ce pavé de 637 pages, purement « british » peine à tenir les promesses du quatrième de couverture. Que manque-t-il au juste ? Peut-être un peu de consistance aux personnages, bien falots pour la plupart. Mais ce qui dérange surtout c’est la pauvreté du scénario. Impossible d’en dire plus sans dévoiler le sujet mais il y a dans ce roman comme un agacement qui plane au cours de la lecture, une disproportion entre les faits : les égarements d’un poète et la guerre d’Espagne, quand même ! Alors que (sans vouloir révéler quoi que ce soit) une simple allumette aurait suffit pour éliminer au bas mot 400 pages ! Voilà pourquoi la lecture s’enlise. Cette constatation est dérangeante surtout quand la fin, totalement prévisible, constitue la négation d’une bonne partie du récit.

Quarantaine


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L’auteur précise que ce roman a été écrit en 2005. Très loin donc de la période cauchemardesque que nous venons de connaitre. Et si à l’époque, nous aurions frissonné en le lisant, nous disant qu’heureusement, ce n’est qu’une fiction, aujourd’hui le rappel peut s’avérer douloureux.  Inutile de préciser de quoi il s’agit, le titre est assez éloquent. Soyons clairs, c’est cet aspect qui interpelle dans ce roman policier. Il aurait pu être écrit en 2021. Pourtant l’enquête ne manque pas d’intérêt avec ce flic sur le retour et cette jeune asiatique paralytique aux prises avec la totale et avide immoralité d’un laboratoire pharmaceutique. (Tiens, tiens !)

Sans atteindre la qualité de la trilogie Ecossaise, cet opus, au-delà de son aspect visionnaire  se lit avec intérêt.

Trois


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Disons-le  tout net, ceux qui ont lu « Changer l’eau des fleurs » et « Les oubliés du dimanche », ceux qui s’attendent à retrouver l’atmosphère si particulière instillée par l’autrice, seront déçus ! Bien que les mêmes méthodes aient été utilisées, la rétro narration qui éclairait le récit dans les précédents opus est ici très lourde et d’un intérêt limité. C’est long. Très long. On finit presque par perdre le fil de à force de rajouter des bifurcations. On aurait souhaité retrouver un peu de légèreté et d’humour dans ce récit où il est question d’enfance. Mais les situations sont lourdes, parfois scabreuses et les personnages sans réelle consistance. On est loin de l’émotion simple qui a tant séduit dans l’écriture de V. Perrin.

Retrouve-moi


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C’est la suite des aventures de Flora Dane, victime d’un enlèvement dans les précédents opus. A présent sortie d’affaire, elle consacre sa vie à aider les femmes qui ont connu le même genre de traumatisme. Elle retrouve l’inspectrice D.D Warren pour une enquête sur un meurtre doublé d’une disparition. Il n’est pas indispensable d’avoir lu les précédents romans pour suivre l’histoire, mais comme toujours, c’est préférable. Ce genre de roman policier est à conseiller aux personnes qui cherchent une écriture simple et riche en dialogues. Sans violence excessive ni torrent d’hémoglobine, le point sensible concerne les enfants, projetés dans une situation douloureuse. D’autre part, si le rythme est plutôt lent, on peut noter le travail de l’auteure pour sauver son récit d’une trop grande uniformité. Rien de transcendant, donc mais un polar honnête.

Le cercle des mensonges


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Voici la suite des aventures de la gendarme Héloïse Bouquet. S’il n’est pas indispensable d’avoir lu les précédents opus pour suivre l’histoire, c’est néanmoins très fortement conseillé. Le scénario de ce nouveau roman confirme une excellente maitrise de la narration, capable de vous mener au bout de la nuit ! Quant à la « patte » Céline Denjean, on la retrouve dans ses personnages auxquels on sent qu’elle s’attache. Qu’il s’agisse de l’agent d’entretien, du SDF,  de la bourgeoise ou du monstre en col blanc, ils ont tous le ton et a couleur qui conviennent. On la retrouve aussi dans l’érudition, qu’elle sait rendre légère, déployée dans chacun des sujets qu’elle aborde. On la retrouve enfin dans l’attrait irrésistible des histoires qu’elle construit. Auteure toulousaine, Céline Denjean possède un talent sans frontière qui la hisse au rang des meilleurs auteurs de polars.

Hors piste


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On peine a croire qu’il s’agit d’un premier roman, tant l’autrice fait preuve  de maitrise et d’originalité. Les alternances temporelles s’intercalent sans heurt dans ce récit qui se démarque par le contexte sportif de haut niveau. On aurait pu craindre que cet aspect soit rébarbatif au profane, il n’en est rien : on peut très facilement et sans dommage zapper les termes techniques. Il est vrai cependant, que le côté un peu immature des situations amoureuses  enlève au huis clos beaucoup de la profondeur attendue. Peut-être aussi une « chute » de l’histoire difficilement crédible. Ce sont  là, sans doute, les stigmates de la jeunesse d’écriture. Malgré cela, ce roman tient ses promesses de dépaysement et de distraction.

Lëd


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En route pour l’univers « glaçant » de Férey (sans jeu de mot !). Vous n’y trouverez pas une étincelle d’optimisme, de couleur ou de bonne humeur, toutes ces subtilités étant scrupuleusement bannies de son écriture. L’immersion en Sibérie est si prégnante et si documentée (presque trop) que l’on se croirait dans un docu-polar. Mais l’auteur ne néglige pas pour autant son intrigue, ni ses personnages. Aussi, même rebutés par l’hostilité ambiante, vous parviendrez certainement à vous attacher au scénario. A suivre jusqu’au bout l’engrenage démoniaque qui s'impose peu à peu jusqu’à un final aussi brutal que l’on peut si attendre.

La vie en relief


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Depuis « La première gorgée de bière », on attend de l’auteur cette philosophie intuitive des petites choses de la vie. Un inventaire  bienfaisant des plaisirs de rien, éclairé par une douce analyse teintée de poésie sans prétention. Ici, ça ne prend pas. Trop d’introspection peut-être. La lourdeur du propos écrase, la dispersion perturbe, l’intérêt se dissipe rapidement pour laisser un arrière goût d’inutile. Notre « impressionniste du quotidien » s’attriste en finitude et nous assomme d’ennui.

Trois voeux


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On voudrait bien s’attacher au destin des trois sœurs. On aimerait surtout qu’au bout de 200 pages…on comprenne où l’auteure veut nous emmener ! Le coup d’éclat du départ laisse espérer une révélation tonitruante, mais elle se fait tellement attendre qu’on fini par oublier qu’on l’attendait. Il faut nous contenter d’une lecture lénifiante, d’une grande banalité pour pouvoir apprécier ce roman qui n’a rien d’un thriller, n’en déplaise au quatrième de couverture.

Jeux de dupes


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Il est vrai qu’un Tabachnik est toujours une course au suspense. Une promesse de lecture addictive. Ici ce n’est pas le cas. L’histoire n’est pas vraiment inintéressante, mais manque cruellement de l’énergie sombre que l’on attend. Abbot est un être falot, sans personnalité ni relief et l’auteur voudrait nous faire croire qu’il va se muer en requin sanguinaire ! Hélas ! Ça n’arrive pas et si la vengeance s’opère, le pauvre bougre n’y est pour rien ! Décevant pour ceux qui connaissent les scénarios tendus de cette plume au vitriol.

Le guérisseur des coeurs


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Tout est dit ! Amour toujours, par-delà la vie, le temps, les karmas… De vie en vie, Alexandre et Laura traversent les couloirs du temps, se riant des méchants qui se dressent entre eux. Voilà ce qui fait l’originalité de cette énième histoire d’amour : son immortalité ! Si ce récit n’est pas (lui !) impérissable, il offre une lecture distrayante et originale.

Les carnets rouges


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Ceci est un techno-thriller d'anticipation psychologique écrit à 4 mains. Il y est question de mécanique newtonienne et de mécanique quantique, assorties de quelques explications scientifiques parfaitement  intégrées dans le récit et nullement indigestes. Rapidement se met en place un compte à rebours qui oscille entre le passé et le présent de l'ex dealer, dans un enchaînement rapide d'actions. De quoi satisfaire les accrocs à l’adrénaline. Servi par une écriture soignée et un habile scénario, le récit gagne en puissance jusqu’à sa conclusion, bien sur prévisible, mais (enfin) optimiste !

La sidération


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On décrit la sidération comme un effet de la « mémoire traumatique ». Comment y échapper quand on est issu d’une famille juive ayant subit les horreurs de la déportation ? Le récit de L. Benaïm est une tentative de résilience. On touche là à un sujet très sensible et on aborde ce livre avec toute l’empathie qu’il mérite. Pourtant, les digressions et commentaires, sociologiques, politiques, scientifiques…sont si nombreux que l’intérêt s’émousse très vite, malgré l’apostrophe directe employée par l’auteure pour s’adresser à sa mère. Le sentiment, l’émotion, se noient dans le contexte. L’accessoire nous éloigne très loin de l’essentiel et la lecture devient pesante. Un comble pour un écrit sur le deuil, la shoah, l’enfance et l’identité !

L'arbre du mal


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Ne soyez surtout pas pressés de rentrer dans l’action ! Vous vous demanderez même probablement s’il va y en avoir…de l’action ! Oui, mais c’est long, très long. Les longueurs paraissent bien inutiles et fastidieuses et les dialogues sont pauvres, la plupart du temps. L’enquête et le travail de police sont ici en toile de fond. C’est dans l’histoire personnelle des protagonistes que va se jouer l’intrigue. Les intrigues devrait-on dire, parce que plusieurs questions ouvertes trouvent leurs solutions en toute fin d’ouvrage. Les commentaire flatteur de S. King et H. Coben sont donc largement excessif. On peut même lancer les paris : Qui ira jusqu’au bout ?

Le sang de l'hydre


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Amateurs de romans policiers d’excellence, vous avez trouvé votre bonheur ! Aucun temps mort, une enquête sans concession, des enchainements dynamiques et des personnages taillés au cordeau. Et la cerise dur le gâteau, l’auteur nous réserve deux surprises de taille, dont il s’excuse à la fin du livre mais qui change positivement la donne des policiers ultra classiques. Quelques bémols cependant : une trop grande idolâtrie de l’héroïne, un mobile plutôt bancal et une fin dont on attendait mieux. Quand même un bel exemple de littérature policière.

Le parfum des fleurs la nuit


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Leila Slimani se perd dans une pensée bourgeoise auto-suffisante. Si l'écriture est là, heureusement, elle se perd dans des références rarement connues du grand public et cherche des justifications à son exercice par l'évocation de son passé et de son statut. Ce récit se lit donc comme un entretien de son immersion vénitienne donné à son propre journal. Il se perçoit comme un catalogue de citations et de références prestigieuses sans véritable intérêt. On est très loin de la lecture addictive de « Chanson douce » et du « Pays des autres »

Furies


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Comment enchevêtrer soigneusement plusieurs histoires sur plusieurs époques pour amener à ce qui vient de se produire à St Julien ? Une intrigue complexe,  ambitieuse, dont l’auteur ne nous livrera les indices et réponses que peu à peu.  C'est horriblement agaçant et terriblement efficace ! Deux enquêteurs alliés et rivaux se démènent au cœur d’une enquête dont la mécanique implacable amène des révélations inattendues et une fin réussie.

 

Traverser la nuit


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Ce roman noir, très noir, ravira les esthètes du genre. De la même teneur que le précédent « Nœuds d’acier », H Le Corre maitrise à merveille l’art de nous plonger dans les caniveaux de notre époque. En toile de fond, les gilets jaunes, les violences faites aux femmes, l'isolement des personnes âgées, la détresse sociale ambiante mais l'auteur évite le jugement péremptoire. C’est morbide et glaçant, mais irrésistible. Les personnages aussi vrais que nature évoluent, lestés de leurs fractures et de leur fragilité, aussi bien qu’armés d’un courage indestructible. C’est le genre de roman « poisseux » qui colle à l’âme une fois le livre refermé.

Quelques battements de coeur


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C’est un thriller psychologique bien mené qui interroge notre raison sur l’équilibre entre le bien, le mal et les apparences. L’autrice précise que le roman prend ses origines dans un fait divers réel. Même si cela n’enlève rien au plaisir de lecture (C’est un roman à 100 %, aucun passage documentaire ne vient alourdir le récit) l’histoire relatée en est d’autant plus horrible. Les ficelles sont-elles si grosses que l’épilogue apparaisse rapidement ? Les retournements de situations prévisibles ?  Pas forcément si on se laisse prendre simplement au rythme de l’écriture, sans chercher l’issue à tout prix. Un livre qui tient ses promesses, donc, sur un sujet que le lecteur pourra ensuite approfondir à loisir.

Les grandes occasions


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La famille. Ce thème si vaste, si tortueux et sensible qu’il existe des centaines de manières de l’aborder. A. Matine a choisi l’amertume pour peindre le tableau touchant de la famille d’Esther. C’est l’échec d’une mère, ses faiblesses coupables, ses failles, ses rêves de tribu heureuse et unie. On assiste à la fin de sa vie, on sait qu’elle va advenir. En même temps, les réminiscences affluent soulignant les lâchetés, sublimant la jeunesse si tôt sacrifiée, consacrant l’effacement d’une femme vaincue. Avec des phrases courtes pour être percutantes, comme si l’autrice avait voulu éviter que des concessions se cachent dans les replis de phrases trop longues, des répétitions pour appuyer le propos, ce texte incisif ne contient que peu de longueurs descriptives. La chaleur caniculaire sert de toile de fond au roman, en contraste saisissant avec le froid mordant du climat familial.

Le miel et l'amertume


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C’est une histoire poignante. Celle d’une jeune fille et de sa famille, ravagée par un drame atroce. Comme toujours, Ben Jelloun s’attache à décrire la société marocaine sans concession. Son archaïsme, sa corruption et sa justice vendue au plus offrant. Dans l’alternance des récits de ce roman choral, on croise la lâcheté du père, l’amertume de la mère, la souffrance impuissante des enfants et le dévouement d’un émigré. Des portraits attachants ou repoussants mais des portraits vrais, aux facettes changeantes. Ben Jelloun est un formidable conteur qui entraine son lecteur dans son univers ou la langue est parfois bien verte mais où le miel l’emporte sur l’amertume.

Et l'amour continue


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Les lectrices de « Femme Actuelle » ont plébiscité une histoire d’amour émouvante et par certains côtés, poétique. Certes, l’auteur n’échappe pas au piège du genre, perchant son personnage féminin sur un piédestal un peu trop haut, les torrents de larmes un peu trop nombreux et les ficelles un peu trop grosses. Mais après tout, on est à Marseille, pays où l’exagération est reine ! Ceci dit, le roman tient ses promesses, offrant aux lecteurs un aspect assez inattendu des relations amoureuses après un certain âge et des difficultés qui en résultent.

Ma Reine


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Il ne doit pas être facile pour un auteur de se glisser dans le personnage d’un enfant de 13 ans. Surtout quand celui-ci a « grandi plus vite dans son corps que dans sa tête ». Pourtant, Andréa y parvient si bien qu’on a l’impression de marcher aux côtés de « Shell ». Attendrissante et poétique, l’écriture de ce joli roman vous entraine en Provence où, entre amour et amitié, entre enfance et adolescence, Shell est parti faire la guerre parce qu'il veut devenir adulte. Il ne trouvera aucune guerre mais sa route va croiser Viviane, sa reine ! Ces deux enfants nous offre un peu de rêve et d’humanité et c’est déjà beaucoup.

La vengeance m'appartient


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 N’attendez aucune facilité de ce roman. C’est une lecture exigeante et déroutante, souvent besogneuse. Quant à l’écriture, originale, sophistiquée elle étale une culture pompeuse dans laquelle le lecteur se perd. Le contenu ne rattrape rien car tout est ambigu : les aspects intéressants, prometteurs qui semblent émerger, les contours flous des personnages dont on attend qu’ils concrétisent enfin ce qu’ils semblent suggérer…tout cela tombe à plat, comme si l’autrice, elle-même perdue dans son histoire, avait abandonné l’idée de répondre aux questions qui forment pourtant la colonne vertébrale de son récit !

Les roses fauves


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Un nouveau roman de Carole Martinez, c’est toujours une promesse de bonheur ! Cette fois-ci cependant les digressions sur le processus de création littéraire, ajoutées aux croisements des personnages et des temporalités  font que le roman part dans tous les sens dans un mélange de fiction/réalité. On ne retrouve pas le souffle romanesque et la force des portraits auxquels on s’attendait. C. Martinez c’est, poésie, féminité et combat, le tout servi par une écriture superbe. Ici on s’égard dans un magma informe où la figure féminine se noie dans une pseudo magie teintée d’une sexualité débordante. Décevant mais pas irrémédiable. L’autrice a droit a une pause !

Les militantes


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Appréciation mitigée pour ce roman policier un peu hors-norme. L’enquête est menée par un enquêteur « classique » secondé par une spécialiste en balistique. Malgré les efforts de l’autrice pour installer son héroïne, on a quand même du mal à trouver sa présence cohérente. En effet, les meurtres par balles sont fréquents (dans la littérature policière, s’entend !) et ce genre de binôme n’est pas aux manettes pour autant. Il est vrai qu’il fallait bien trouver un support pour exprimer les notions professionnelles de C. Raphaël, et les nombreuses digressions psycho-scientifiques qui en découlent. Cependant, avec en toile de fond la violence faite aux femmes, on parvient à relativiser l’agacement pour se plonger dans l’énigme proposée.

La grotte de tous les mystères


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L’idée est originale. L’écriture, un peu mécanique, offre une lecture facile pour une enquête dont les personnages peuvent paraitre un peu stéréotypés. A part ces observations, ce petit polar qui nous entraine dans les entrailles (réelles et historiques) de la grotte de Lascaux, évite l’écueil du docu-fiction tout en apportant les éléments de compréhension essentiels au sujet. C’est un premier roman prometteur.

La femme parfaite


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N’en déplaise aux féministes, la femme parfaite n’existe pas…encore ! C’est justement tout le talent de l’auteur de ne pas nous rebuter par un trop plein de technologie, tout en nous offrant un thriller original, entre polar et SF. Il n’empêche. On y aborde plusieurs thèmes : l'intelligence artificielle, l'autisme, le harcèlement sexuel au travail, les relations abusives... si bien qu’on n’échappe pas à des longueurs et à un certain malaise suscité par le personnage principal. Les « miracles de la science » produisant des « robot humanisés » ne sont pas forcément aux goûts de tout le monde !

Les blessures du silence


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Dans ce roman aux allures de polar, on aborde le thème des violences psychologiques conjugales.  Souvent comparé à «  Femmes sous emprise. », c’est un ouvrage de lecture forte et poignante qui décrypte la perversité au sein du couple et ses conséquences dramatiques pas ou peu considérées aux  yeux de la justice (faute de preuves). L’auteure livre également une approche des médecines parallèles en lien avec le sujet et des conseils pour se libérer de l’emprise et de la perversion.

Un alibi en béton


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Peter May est un auteur majoritairement apprécié pour ses intrigues ingénieuses et son écriture agréablement descriptive. Dans cet opus, on peut être déstabilisés par le fait qu’il s’agit du 6 e volume de la série « Assassins sans visages ». Si rien n’empêche de le lire indépendamment, les premiers tomes aident toutefois à se repérer entre les différents personnages et leur positionnement dans la tumultueuse vie familiale de MacLeod. Mais ce détail reste toutefois un écueil secondaire dans cette enquête tendue qui vous réserve une palette de surprises intéressantes.

Buveurs de vent


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L’écriture de F. Bouysse est une invitation aux flâneries bucoliques. Flâneries au cours desquelles, il faut bien le dire, on se heurte parfois à d’obscures formulations que nous attribuerons à la licence poétique de l’auteur. Ceci dit, il n’en délaisse pas pour autant ses personnages, nombreux, certains attachants, d’autres abjects. Pourtant l’ennui s’installe assez vite au cours de cette histoire qui manque de cohérence, ouvre des portes sans se soucier de les refermer. Que deviennent ces acteurs du drame dont on aurait aimé connaitre le destin ? Nous n’en saurons rien. C’est donc un sentiment d’inachevé qui domine ce roman dont la fin est encore plus décevante.

L'anomalie


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Il est aisé d’utiliser pour parler de ce roman, le champ lexical de la catastrophe aérienne. C’est tentant il est vrai mais bien peu original. L’idée de départ pourtant ne manque pas d’attraits : Dans un récit choral, les protagonistes de l’affaire révèlent un pan de leur vie. Jusqu’à l’incident métaphysique qui va les réunir. A partir de là, la machine est lancée. A la fois thriller, science fiction et philosophie, ce Goncourt ne prend pas. Trop de personnages inconsistants, de situations artificielles… On attend la vibration, le frisson provoqué par les vrais romans d’anticipation, mais c’est l’ennui qui s’installe au fil des démonstrations alambiquées et des procédés scénaristiques. Encore un « Goncourt » qui ne restera pas dans les mémoires.

Le coeur synthétique


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Une histoire moderne, dans l'air du temps mais superficielle, ennuyeuse. Sans vouloir faire de mauvais esprit, la large part consacrée au monde de l’édition a-t-elle influencé le jury ? Comme un baume d’autosatisfaction dérangeant et malvenu ? Auto flagellation, parisianisme, féminisme exacerbé, citations et références…Bref ! L’ensemble est insipide et pour tout dire, sans intérêt. Comme la majorité des prix littéraires, malheureusement.

le secret le plus sombre


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Le personnage d’Eve, mère courage et amie fidèle, provoque le respect et attire la sympathie. Le choix qu’elle est amenée à faire suite au décès de la petite Amy, est inhumain. Ce n’est donc pas le drame en lui-même dans lequel réside l’essentiel (il est révélé dans une chronologie logique), mais dans le combat que mène cette femme pour y survivre. Que feriez-vous à sa place ? C’est la question qui vous accompagnera tout au long du récit. Angoissant. A signaler cependant des liens parfois légers entre certains passages, ce qui heurte quelque peu la cohésion du roman et une fin décevante, loin du bouleversement attendu.

Jamais tu ne me quitteras


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Le thème des violences conjugales ne fait pas mystère. Reste à évoquer le déroulement du récit, l’angoissante prégnance de la terreur et l’alternance des voix de la mère et de sa fille. Difficile d’écrire sur un tel sujet sans aborder son corolaire, la manipulation.

Ce qui donne à ce roman toute sa force, c’est l’impression de réalité qu’il dégage. Des situations sans artifices, des émotions perceptibles, une psychologie finement restituée et de l’empathie pour les victimes de cet enfer domestique. De plus, l’auteure excelle à instaurer l’ambiance tendue des thrillers, même si on aurait souhaité une fin moins puritaine. Le tout offre au lecteur un roman de qualité, sans la prétention d’être inoubliable.

Le paquebot


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Que peut-on attendre du huis-clos d’une croisière ? Outre les divagations philosophiques et poétiques des voyageurs, on assiste bien sûr à l’analyse pointue des commensaux. Ce qui nous vaut quelques portraits savoureux. L’auteur nous invite à partager des joutes verbales au sujet d’une Allemagne qui se précipite, et le monde avec elle, dans la seconde guerre. Il égrène çà et là quelques indices sur ce qui va advenir de ce paquebot et de leurs passagers, mais, outre cela, nous assistons à la vie quotidienne oisive d’une classe sociale aisée. Truffée de références littéraires, l’écriture d’Assouline est riche. Un peu lénifiante aussi malgré la culture dont elle est enrichie.

Le sel de tous les oublis


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Ou quand Y. Khadra fait du Coelho ! Ce conte initiatique moralisant est schématique et caricatural. Lassant rapidement son lecteur pour tout dire. Surtout les adeptes qui s’étaient attachés à la subtilité de l’écriture, à la force narrative des précédents romans. Espérons que le prochain opus effacera celui-ci, qui lui, sera vite oublié.

le silence des vaincues


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La  guerre de Troie, l’Iliade…Une mythologie largement connue. Ce serait pourtant beaucoup trop réducteur de résumer ce roman à la réécriture de l’Histoire. En effet, l’angle choisi par l’autrice est totalement novateur. Celui des femmes, quelles soient du côté des vaincus ou celui des vainqueurs, leur destin se résume à peu de chose : souffrances, deuils et pour certaines, résistance. L’écriture est addictive parce qu’elle garde toujours une distance émotionnelle sans jamais trahir la vérité des personnages. Briséis est une héroïne de péplum. Fière et digne, elle mène ce récit jusqu’au bout, portant haut les valeurs de la féminité, de la sororité et de la solidarité. Achille reste ce géant aux pieds d’argile décrit par la légende. Ce genre de roman ne peut exister sans un degré élevé de cruautés décrites. C’est pourquoi les personnes sensibles auront intérêt à éviter certains passages, ce qui n’enlèvera rien à l’esprit du livre.  

Les fleurs de l'ombre


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Les romans de cet auteur ont conquis un public nombreux grâce à la qualité de son écriture et la subtilité de ses analyses sur les thèmes de l'isolement et de l'importance des lieux. On les retrouve ici, sur fond d’anticipation et d’intelligence artificielle, dans un contexte futuriste extrêmement sombre. Le récit alterne entre l’explication parcimonieuse de la rupture de Clarissa et son parcours personnel. On peut cependant déplorer des lacunes importantes dans l’intrigue. Des portes ouvertes et jamais refermées. La fin notamment est particulièrement décevante puisqu’elle n’apporte aucune réponse sur les nombreux thèmes abordés.

Les invasions allemandes


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On a affaire ici à de l’espionnage pur. Ce qui implique une écriture complexe imposant une lecture difficile, qui sans cesse  oscille entre plusieurs plans. A cela il faut rajouter les acronymes, les développements nébuleux d’actions souterraines et l’opacité du schéma directeur de l’auteur. Autrement dit, les férus de « récits » d’espionnage exhaustivement documentés, bien plus que de « romans » y trouveront leur compte. Les autres risquent de se décourager rapidement…dès le premier tome.

 

Le pacte de l'étrange


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C’est le 16 e volume des aventures du détective Charly Parker. Le mélange policier/fantastique, plutôt inhabituel, est assez réussi.  Parker s'attaque à une sorte de secte consanguine, croisant dans son sillage une kyrielle de personnages. Si le rythme est inégal, l’écriture soignée nous assure une plongée dans un univers glauque ou l’enquête traditionnelle côtoie le paranormal. Bon à savoir, si cet aspect dérange, parce qu’il est assez prégnant.  

Que sont nos amis devenus ?


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Etrange histoire où les personnages sont aussi déprimés que déprimants. L’amitié et son pendant, la trahison, sont au cœur de cette comi-tragédie loufoque. Rien d’original dans le scénario qui se laisse deviner facilement, ne nous laissant qu’un catalogue de clichés, brossé par une plume sans originalité. A lire sans en attendre plus.

Fantaisie allemande


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Ce petit roman est une uchronie, récit qui prend sa source dans l’histoire et s’alimente d’imaginaire. Cinq histoires ayant pour toile de fond l’Allemagne nazie, met en scène un personnage récurant : Vicktor. Malgré le talent indiscutable de l’auteur, l’intérêt ne dépasse pas vraiment le premier volet. Les suivants sont inconsistants, insaisissables voire dérangeants. Dommage ! Un Claudel est toujours un événement littéraire attendu. Le prochain nous consolera peut-être !

Nos espérances


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Trois jeunes femmes à l’avenir plein de promesses. Une amitié solide pétrie d’idéalisme et de rêves. Et puis la vie qui fait de chacune d’elles une personne différente de celle qu’elle espérait devenir. Confrontation, séparation, trahison… Que va devenir ce trio ? L’auteur nous le raconte en alternant les portraits. Que l’on se reconnaisse dans Lissa, Cate ou Hannah, il y a quelque chose d’intemporel dans ce roman qui parle à toutes les femmes. Une belle écriture au service d’une histoire sans artifice et pleine d’humanité jusque dans l’imperfection de ses héroïnes.

A spell on you


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Ce roman est construit sur les bases d’un fait divers réel. Mais il a bien sûr, fallu remplir les blancs, c’est le travail de l’auteur. La mise à distance du lecteur quant à la personnalité de cette jeune femme, la description froide, presque clinique qui en est faite créaient d’emblée une antipathie pour ce personnage étrange. Malgré son intégration, son niveau intellectuel et son équilibre apparent, elle justifiera son acte par la sorcellerie dont elle aurait été victime. Nos tribunaux et nos consciences d’occidentaux ne sont pas perméables à ce genre de choses. Ils ne le sont par non plus à l’argumentaire agressif qu’elle déploie pour sa défense. Tout au long de la lecture, subsiste un malaise dû au fait que l’on en connait la fin épouvantable.

Victor Kessler n'a pas tout dit


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Dans une alternance de récits, actuels et vieux de 45 ans, on découvre le drame qui a frappé Simon, la vie tranchée de Julien, la destinée fracassée de sa sœur Bertille, l’amour inconditionnel et douloureux de Victor, la duplicité, le mensonge, la violence… Et tellement d’avanies qu’on espère une éclaircie dans ce maelstrom ! Hélas ! Que nenni ! Tous les protagonistes ont des comptes à régler avec leur enfance et leur vie en général. Néanmoins, le rythme est captivant et on se laisse prendre au jeu des énigmes. Toutefois, on peut quand même s’étonner de la facilité avec laquelle tout le monde raconte son histoire à une inconnue, fût-elle (du moins c’est ce qu’elle prétend) mandatée par la télévision ! Abstraction faite de cet agaçant détail, c’est une lecture agréable.

A spell on you


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Ce roman est construit sur les bases d’un fait divers réel. Mais il a bien sûr, fallu remplir les blancs, c’est le travail de l’auteur. La mise à distance du lecteur quant à la personnalité de cette jeune femme, la description froide, presque clinique qui en est faite créaient d’emblée une antipathie pour ce personnage étrange. Malgré son intégration, son niveau intellectuel et son équilibre apparent, elle justifiera son acte par la sorcellerie dont elle aurait été victime. Nos tribunaux et nos consciences d’occidentaux ne sont pas perméables à ce genre de choses. Ils ne le sont par non plus à l’argumentaire agressif qu’elle déploie pour sa défense. Tout au long de la lecture, subsiste un malaise dû au fait que l’on en connait la fin épouvantable.

Oxymort


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Le thème de la séquestration n’a rien d’original. Ce qui motive dans ce cas-là, c’est le mobile. Qu’est-ce qui peut bien plonger un jeune homme lambda (Eh oui, pour changer cette fois c’est un homme !) dans une telle situation ? On a beau suivre ses douloureuses tentatives de survie, la question est obsédante. La réponse nous est donnée dans la seconde partie du livre. Et ce qui vient immédiatement à l’esprit c’est « tout ça pour ça ? ! ». On aurait souhaité quelque chose de plus tortueux, plus original. Il reste que l’écriture et le style de F. Bouysse ne laisse pas indifférent. C’est nerveux, photographique, intense. A lire sans trop en attendre, en acceptant l’augure d’une légère insatisfaction.

Tombent les anges


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Voici un roman policier atypique ! En effet, la parapsychologie s’y invite. Il fallait oser mais c’est plutôt réussi. Déroutant au début, l’autrice a eu la sagesse de mener l’affaire avec circonspection, ménageant ainsi les crédules. Il faut dire que les enquêtes seraient beaucoup plus faciles si les victimes elles-mêmes,  désignaient le meurtrier ! Il a donc fallu user de délicatesse pour amener le sujet sans tomber dans l’absurde. Pari tenu en grande partie mais hélas ! Chou blanc pour la fin…Dommage !

Cent millions d'années et un jour


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Etant donné le sujet, il est facile de faire référence à Frison-Roche. Néanmoins, elle n’est pas usurpée. Mais si la montagne, les glaciers, sont au cœur du récit, la dimension humaine surpasse tout autre considération. L’enfance, l’amour d’une mère, la violence d’un père et l’emprise d’une passion. L’amitié aussi, creuset d’un rêve aussi fou que dangereux, voilà le matériau. Quant à l’écriture, elle est intense et vraie,  portée par une poésie colorée, rafraichissante où l’humour s’impose en douceur. C’est une histoire d’hommes. De ceux qui ne plient pas, ni devant l’adversité, ni devant l’échec. C’est un récit qui vous entraine à leur côté vers le but d’une vie.

L'été des oranges amères


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Daphné Du Maurier ? Vraiment !? Mrs les éditeurs manient le superlatif avec générosité. Certes l’ambiance du roman anglais plane sur tout le récit et les protagonistes sont nimbés de cette aura de mystère propre à ce genre de roman. Mais là s’arrête la comparaison. La séduction du style de D. du M. est absente, la tension attendue s’enlise et la maitrise du suspense,  instaurée à coups de flashbacks et plus déroutante qu’addictive. Bref, à moins d’être un puriste des atmosphères délétères, vous risquez forts de vous ennuyer ferme !

La sentence


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Si les romans de Grisham sont tous axés sur le système judiciaire américain, ils sont inégaux dans la densité du récit et l’intérêt de la trame. Celui-ci laisse au lecteur un sentiment d’insatisfaction. Certes, les arcanes de la justice américaine, sont présentes, bien que répétitives et sans grand intérêt tant elles apparaissent d’évidence,  inutiles. Mais le plus déconcertant reste le récit de la guerre aux Philippines. On a l’impression d’avoir changé de livre, d’histoire. Et on arrive à la dernière page sans saisir le sens de cet écart. Comme si l’auteur avait raté son numéro d’équilibriste : Dès le début l’histoire est étrange, délibérément descendante, on s’attend à un rétablissement spectaculaire à la fin. Malheureusement le feu d’artifice attendu n’est qu’un pétard mouillé.

La brodeuse de Winchester


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Tracy Chevalier excelle dans l’art des personnages féminins combatifs et attachants. Cette fois-ci, bienvenue dans l’Angleterre des années 30 ! Autant vous dire que les amateurs de récits tendus et addictifs vont être déçus ! Entre la broderie, les cloches et les tasses de thé, dans un décor de campagne anglaise et de cathédrales, c’est « Barnaby » avant l’heure. Quant à l’histoire d’amour (parce qu’il y en a une !) elle commence à balbutier à la page 70 pour aboutir à la page…323 ! Et encore…N’oubliez pas, nous sommes en 1932, en Angleterre. Loin d’être aussi captivant que ses précédents ouvrages, on ne peut cependant pas nier à ce roman la parfaite restitution des mentalités de l’époque.

Juste derrière moi


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Même s’il serait trop réducteur de ramener ce roman au récit d’une simple traque, il faut bien reconnaitre que c’est pourtant l’essentiel du sujet. En première ligne, une relation fraternelle, des enfants placés et une intrigue, au final, peu convaincante. Difficile aussi de se laisser convaincre par l’ado impliquée et adoptée comme par hasard par le couple qui mène l’enquête. Une enquête par ailleurs redondante et donc un peu soporifique. Au final seul les personnages secondaires s’en sortent plutôt bien. Un polar qui se laisse lire mais qui n’est pas le meilleur de l’auteure.

Quand bruissent les ailes des libellules


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L’histoire est belle, à n’en pas douter. On y parle d’émancipation féminine très chèrement acquise. On y parle d’amour, d’amitié, des liens fraternels. L’auteure s’empare d’un procédé bien connu, celui de la lettre dissimulée. Emotion, donc. Tout cela serait presque parfait s’il n’y avait ce marécage verbeux auquel il est difficile d’échapper. Exemple : « …j’épluche des pommes de terre en reniflant mes espérances, qui s’effilochent en pelote dans des crevasses à souris. » ! Avouez que le propos, à tout le moins, manque de clarté ! Une écriture plus simple, plus en rapport avec la fluidité de l’histoire aurait certainement était préférable.

Les cicatrices


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Maitrise parfaite de l’art de la manipulation ! Voilà ce que l’on peut dire de ce thriller machiavélique.  Olivier Norek, Nicolas Lebel et Niko Tackian, des poids lourds du polar que l’autrice gratifie d’un clin d’œil (à peine !) dissimulé. C’est dire la qualité des maîtres qui ont initié la plume de Claire Favan. A quel moment dans la vie, tout peut déraper et quel choix se présente alors ? Voilà la trame du suspense. Enlèvement, séquestration, violences subies…comme on peut s’y attendre, l'horreur est au rendez-vous. L’auteure plonge dans la psychologie du tueur en série et cherche à comprendre comment et pourquoi il est devenu un psychopathe. Les cadavres s’additionnent, le FBI patauge, les suspects défilent et les fils se nouent…implacable et addictif!

Reine de beauté


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Amy Green propose une double narration sur deux temporalités différentes : celle de Virginia, sœur de la victime, après le crime, et celle de Jenny, la victime elle-même, avant le crime évidemment. Disons-le tout de suite : rien à voir avec « L’affaire Harry Québert » comme cité dans le quatrième de couverture ! Dans un style plutôt plat, les personnages évoluent sans éveiller un grand intérêt, les clichés sont nombreux et les situations parfois absurdes. Si bien qu’on arrive à la solution de l’énigme en ayant légèrement perdu le fil. Mais là encore, alors que le dernier rebondissement aiguillonne notre curiosité, l’autrice use d’une étonnante virevolte, soustrayant l’auteur des faits à une juste vindicte. Une lecture qui peut distraire mais qui s’oublie vite.

Une amie de la famille


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Ecrire sur un deuil, c’est toujours risqué. Il y a tant de ressentis personnels, tant de sentiments parfois contradictoires, tant de manières de parler du défunt. Laclavetine ne fait pas exception avec cet opus mémoriel ou la mémoire, justement, et son fonctionnement (erratique en ce qui le concerne) agace un peu le lecteur qui se demande pourquoi une affirmation se retrouve démentie par l’auteur lui-même quelques pages plus loin. Peut-être aussi aurait-il fallu se passer de la reproduction des lettres qui allonge le récit sans rien apporter. Au-delà de ça, l’évocation de cette sœur disparue dans toute la fougue de son âge et de sa personnalité, dans la France des années soixante,  recèle une émotion véritable.

 

La commode aux tiroirs de couleurs


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« Savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va ». On pourrait résumer ainsi ce court roman. Mais ça ne dirait rien de la qualité du texte. L’autrice nous conte l'exil et son lot de souffrances avec une écriture simple et émouvante. Pas d’effets de style, le récit s’écoule avec fluidité pour cette histoire qui n'est pas la sienne mais qui s’en inspire. Dans ce premier roman, l’émotion est au rendez-vous, intacte jusqu’à la fin. Ou presque car on peut trouver assez saugrenue l'idée que la narratrice met en œuvre à fin du roman pour adoucir la vie de son grand-père, sans ternir le plaisir de lecture éprouvé jusque-là, ça casse un peu l’ambiance.

Corentine


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« Corentine » c’est l'hommage d'une petite-fille de la bonne bourgeoisie devenue ministre à sa grand-mère bretonne, paysanne et pauvre. L’éditeur prévient : c’est un récit, pas un roman. Et pourtant, difficile de faire la différence. L’attachement de R. Bachelot est double : à sa grand-mère, c’est évident, mais à sa terre de Bretagne aussi. Beaucoup de dialogues sont en breton (et français, qu’on se rassure !) pour, dit-elle, « rendre hommage à cette culture bretonne trop souvent méprisée ». Chacun pourrait sans doute reconnaitre une aïeule à travers Corentine, tant la restitution de l’époque est réaliste. Sous la plume de l’auteure, malgré la rudesse évoquée, on se laisse porter par un texte au style fluide et agréable.

Il est des hommes qui se perdront toujours


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Toutes proportions gardées, on pourrait faire un parallèle entre ce roman et « Les Misérables », transposés au XXème siècle. Nous sommes dans une cité HLM de Marseille, entre misère, abandon et désespoir. Derrière les murs sévit la pire souffrance qui soit : celle d’enfants livrés à la déchéance des parents. De cette violence, personne ne sort indemne. C’est noir, évidemment. Très noir. Dans cette noirceur évoluent trois enfants aux destins un peu trop surfaits. Des « trop » d’ailleurs, il y en a beaucoup : trop d’une sexualité débridée et bestiale, trop de ressassement inutile, trop long…Malgré cela, on s’attache aux personnages, à leur histoire pour laquelle l’auteure restitue le langage et les codes propres au milieu qu’elle décrit, sans souci d’analyse, sans militantisme. Elle intègre également des passages discographiques de l’époque, donnant ainsi une ambiance sonore à son propos.  C’est le genre de livre qui s’apprécie à l’aune de son propre vécu.

Le dilemme


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Il y a un décalage entre notre impatience à trancher le nœud gordien de cette histoire et le malin plaisir que prend l’auteure à en retarder le moment. Les premiers chapitres exposent une vie domestique lénifiante, par le récit alternatif des deux époux. Puis les ombres se répandent sur cette toile idyllique, d’abord légères puis carrément plus lourdes et surtout lestées par un remarquable défaut de communication au sein de ce couple. Et c’est là que B.A Paris commence à jouer avec nos nerfs ! Jusqu’à l’inévitable explosion qui, tout en faisant retomber la pression, nous emmène vers un final que l’on aurait souhaité plus surprenant.

L'affaire Lord Spencer


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Enquête policière sur fond de drame familial, ce fait divers est traité de manière indirecte : la fille traque le père, les policiers restent dans l’ombre. Si on peut déplorer certaines longueurs et invraisemblances, l’auteure a néanmoins su ménager un suspense honnête : Tour à tour, l’histoire éclaire le passé et le présent, mettant au jour la stratégie de la jeune fille pour parvenir à ses fins. Quant au final, il est abrupte et bien peu conforme aux attendus du genre.

Un homme averti ne vaut rien


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Commencée dans les deux précédents volumes  d’ « América », cette histoire s’implante dans l’Amérique d’aujourd’hui. On y retrouve les deux familles Muir et Batman, plusieurs générations plus tard. Pour le reste : amour, vengeance, pouvoir, saga familiale…le quatrième de couverture ne ment pas, il y a bien tout cela. Comme tous les romans de l’auteur, la lecture est plaisante et l’alternance du récit entre les deux clans n’alourdit pas le déroulement de l’histoire. On comprend vite qu’il nous mène vers un point de jonction où tout sera révélé. Un roman dans la tradition du genre.

Est-ce que tu danses la nuit...


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Christine Orban est une orfèvre du sentiment. Avec une même intensité que « Quel effet bizarre… », elle décline avec sobriété une histoire d’amour iconoclaste pour laquelle elle prévient « La morale y est en échec confrontée au désir ». Dans ces pages, pas de descriptions interminables, juste un trio amoureux, aux prises avec sa conscience et ce qui lui reste de lucidité. Un jeune homme, une jeune fille et un sexagénaire. On s’insurge, on sent le piège se refermer sur Tina. Comment tout cela va-t-il finir ? Sans tragédie, sans drame éclatant. Mais pas sans émotions.

Disparition


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Darkweb, prostitution, hommes d'affaires mafieux… sans être minimaliste, on sent l’influence de Franck Thilliez. Et si le décor des catacombes et des égouts parisiens n’est pas vraiment une nouveauté, on peut quand même saluer la prestation de l’auteur qui nous en offre la visite. Tout cela nous donne un premier roman assez efficace et réussi. Pas spécialement inoubliable mais pour un premier roman, c’est tout de même du bon travail !

Il était deux fois


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Après un début un peu lent, ce nouveau Thilliez s’inscrit parfaitement dans la ligne de l’auteur. Du suspens (évidemment !), des personnages sombres, une enquête aux ramifications internationales, une recherche documentaire sérieuse dans plusieurs domaines et, bien sûr, une plongée inévitable dans la plus abjecte des cruautés. Un petit fléchissement du rythme, peut-être, quand les manuscrits entre en scène, mais vite oublié. Au milieu de tout ça on notera le petit clin d’œil  à ses collègues Bernard Minier et Pierre Lemaitre ! Sympa. Quant à l’énigme finale, (la fin du « Manuscrit inachevé »), elle est habile car elle incite fortement le lecteur lire ou à relire le roman. Quelque part, une astucieuse technique commerciale !

P.S : Les dernières pages du livre sont inversées, ce n’est pas une malfaçon. La couverture également comporte cet effet miroir.

Le jour des cendres


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Un « Grangé » comme on les aime ! Une enquête de premier abord lénifiante (quelques pages seulement !) puis nerveuse, sans temps mort, à l’image de Niémans…percutante ! Un « page turner » implacable où l’auteur, comme à son habitude, connait parfaitement son sujet et l’exploite habilement, mais évite soigneusement la dérive didactique, lourde et ennuyeuse. Un rythme soutenu agrémenté d’un style dynamique aux expressions « cash », cette nouvelle immersion en Alsace est palpitante !

Un assassin parmi nous


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Evidemment on pense au Cluedo. Le challenge à relever dans ce genre d’huis-clos, c’est l’omniprésence d’une ambiance angoissante, tendue. Malgré les efforts de l’auteure, le défi n’est pas relevé. Certes, les personnages et les rapports entre eux sont suffisamment fouillés mais le rythme s’essouffle vite, comme un soufflé qui s’effondre ! Tout cela pour un final, (heureusement !) imprévisible étayé par un mobile qui se tient. Tout n’est donc pas mauvais dans ce roman : lecture facile, thème original, final convaincant bien qu’un peu plat. Les amateurs d’Agatha Christie se régaleront.

L'assassin de ma soeur


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Contrairement à la présentation dithyrambique des éditeurs, ce polar se révèle plus poussif qu’haletant. En effet, après un départ prometteur, l’histoire se perd dans des invraisemblances et des longueurs aussi inutiles que perturbantes : Les enquêteurs et le personnage principal paraissent bien fades, leurs rapports pour le moins curieux et les allers-retours passé/ présent, déstabilisants. Quant à la fin, elle arrive avec une certaine brutalité, assez déconcertante après le récit lénifiant qui a précédé.

Quatre pas sur un chemin sans issue


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C’est une histoire de famille assez banale qui tourne autour d’un seul personnage. La voilà partie, la pauvrette sur laquelle les héritages pleuvent à foison tout au long de l’histoire,  à la recherche de ses origines et ô miracle ! Son chemin est balisé de gens très « comme il faut » qui lui racontent gentiment ce qu’elle veut savoir. Quant aux dialogues, ils sont surannés, ampoulés, très peu naturels. Bien peu de suspens en vérité dans ce parcours qui se révèle assez ennuyeux.

La plus secrète mémoire des hommes


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Le Goncourt parfait ! A quoi sert l'écriture dans une vie ? Quel sens donner à sa vie pour ne pas la rater ? La vérité du cœur est-elle universelle ? Voilà pour le fond. Quant au style, c'est un roman érudit, à la langue riche, dont l'histoire à tiroirs, parfois alambiquée rendent la lecture difficile d'accès. L’auteur se livre à une réflexion ambitieuse sur l'écriture, l'art, la liberté et la question noire. Bref, le genre de roman « intellectuel » dont raffole les jury Goncourt !

La route de Savannah Winds


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Saga familiale, dépaysement, histoires d'amour, ce sont les principaux ingrédients de ce roman à l’ambiance de série américaine. Le récit se partage entre la vie d’Annie et celle de Fleur, la première étant nettement plus charismatique que la seconde, rappelant « La ferme africaine »de Blixen. Une lecture qui vous plongera au cœur du bush australien, portés par l’écriture simple et fluide des romans d’évasion.

Le secret Ottoman


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C’est à un périple étonnant et époustouflant que vous convie l’auteur. Ici la documentation historique est importante mais ne ralentit jamais le rythme du récit. Ajoutez à cela des personnages authentiques, attachants et vous aurez une idée de ce qui vous attend. D’autant qu’il serait dommage de passer sous silence la dimension philosophique de la question (induite) posée. Question qu’il est impossible de révéler sans déflorer l’histoire. Nous en resterons donc là, en souhaitant un bon voyage au lecteur aventureux !

Tuer le fils


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Un atelier d’écriture en milieu carcéral. On peut dire que l’auteur sait mettre à profit ses expériences ! Il est vrai que l’incipit peut déranger quelque peu la lecture, incitant  inconsciemment le lecteur à chercher l’incidence. Quant au roman lui-même, il nous entraine au cœur d’une relation toxique qui paraphrase Freud. Car s’il faut tuer le père pour devenir un homme, certains pères, croient plus facile de tuer le fils pour y parvenir. Entre Cérisol, l’enquêteur et les écrits du fils, se dessine une enquête assez fade dont les ressorts apparaissent assez vite. Il faut cependant retenir l’originalité du procédé qui offre un scénario inhabituel.

Chez Nous


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Il faut bien avouer que l’aspect « Desperate Housewives » alourdit beaucoup le récit et l’empêche de « décoller ». Pourtant quand l’étau se resserre, on retrouve le suspens addictif promis par le quatrième de couverture. Un roman à deux voix où s’exprime une belle palette de sentiments A noter, une fin inattendue et savamment dosée, ce qui est assez rare pour être signalé !

Se le dire enfin


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Avez-vous lu “Ensemble c’est tout” ? Si c’est le cas vous retrouverez le même schéma dans ces pages. Les immeubles ont été remplacés par les arbres de Brocéliande mais l’esprit est identique. Cependant, on n’atteint pas la vigueur du récit de Gavalda. L’intention de l’autrice est ici nettement plus artistique, écologique et philosophique. De ce fait, ce roman plaira aux lecteurs sensibles aux histoires faciles baignées de bons sentiments.

Pietà - Tuer est son art vous serez son chef-d'oeuvre


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On a parlé pour ce roman d’une plume « visuelle et cinématographique ». On a aussi parfois déploré un manque d’analyse et de profondeur du thème artistique choisi. Il n’en reste pas moins que « Piétà » reste un polar efficace. Du rythme, des personnages originaux, une intrigue bien ficelée…ça fonctionne, que demander de plus ! Une pointe d’humour, peut-être ? C’est chose faite également. Rien d’inoubliable sans doute pour ce nouveau titre de Cole mais un bon moment de lecture pour les amateurs du genre.

Les souterrains de Notre-Dame


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Si vous espérez une lecture détente et dépaysante, changement d’époque oblige, passez votre chemin ! En effet, cet ouvrage, par ailleurs très (trop ?) bien documenté, ressemble plus à un pensum ésotérique qu’à une plongée dans les mystères de Notre-Dame, promise par le titre. D’où une lecture fastidieuse, un fil que l’on perd en permanence et une pseudo intrigue labyrinthique. A réserver aux puristes des complots Moyen-Ageux.

Le pays des autres


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Dans le premier volume de cette trilogie, L. Slimani se recentre sur sa biographie familiale. D’une écriture agréable et  puissamment évocatrice des lieux qu’elle décrit, elle nous livre des personnages en demi-teinte auxquels on peine à s’attacher. Le thème, clairement déclaré, vise à débattre de la place de chacun dans le milieu qu’il occupe. Il est sous-jacent en permanence. Est-ce cela qui dilue l’intérêt ? Attend-on la même écriture clinique que  celle de « Chanson douce » ? Quoi qu’il en soit, si l’histoire fourmille d’aspects intéressants, on ne peut s’empêcher de la trouver poussive, un rien ennuyeuse. Peut-être les deux tomes suivants nous réserveront-ils de bonnes surprises !

Et les vivants autour


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Barbara ABEL est coutumière des ambiances qui prennent leur temps pour s’installer. C’est le cas ici. Au point qu’on se demande s’il s’agit vraiment d’un thriller Pourtant, une fois les personnages situés et le contexte dessiné, on assiste à un jeu de miroirs où la question principale se perd au milieu d’un patchwork de non-dits Il reste alors à dévoiler les vrais visages des protagonistes Et à suivre jusqu’au cœur le nœud gordien tissé par l’autrice Qui nous offre en prime une fin ouverte propice aussi bien à l’imagination du lecteur qu’à une suite éventuelle. 

La vie mensongère des adultes


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Ceux qui ont lu « L’amie prodigieuse » auront presque l’impression de lire une suite. Même lieu : Naples. Même style : narratif et intimiste. Même catégorie de personnages : filles adolescentes. Dans cet opus cependant, l’accent est davantage mit sur les personnes adultes qui habitent cette histoire. La « zia Vittoria » notamment. Comme précédemment, on se laisse bercer par le récit, sans retrouver toutefois le caractère prégnant d’Elena et Lila qui avait fait le succès de  « L’amie prodigieuse ».

La cage dorée


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Même si on peut comprendre que l’auteure ait souhaité changer de registre, ce nouvel opus est quelque peu décevant. En effet, les trois quarts du livre nous proposent une sorte de roman à l’eau de rose rehaussé de scènes de sexe sans intérêt. La suite enchaine les clichés : réussite financière éclair, féminisme triomphant et quelque peu caricatural…Tout comme les personnages masculins. De temps en temps, heureusement, une page en italique nous rappelle qu’un meurtre se cache quelque part. A défaut d’offrir la tension des précédents romans de l’auteure, « La cage dorée » réserve néanmoins quelques surprises dans le dernier quart du livre qui se lit avec beaucoup plus d’intérêt et de curiosité.

L'énigme de la chambre 622


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Quelque part entre « Cluedo » et « Miss Marple », vous trouverez le nouvel opus de Dicker.

 Une histoire d’amour évidemment contrariée sert de toile de fond aux imbroglios du scénario. Disons-le tout de suite, il vous faudra une bonne dose de ténacité pour tenir jusqu’à la dernière page.

Car entre la temporalité qui permute en permanence,  la valse des quiproquos, les diversions éditoriales et quelques invraisemblances, pas facile de garder le cap ! Cependant, on tient malgré tout à savoir ce qu’il s’est passé dans cette chambre 622, tout autant que le destin des personnages. A cet égard, à moins de commencer le livre par la fin, aucune chance d’entrevoir le bout du labyrinthe avant les toutes dernières pages. Si l’on ajoute l’omniprésence d’un humour de bon aloi, ce nouveau Dicker tire plutôt bien son épingle du jeu.

Vaste comme la nuit


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On peut se demander, dans la première partie du roman, s’il s’agit vraiment d’un policier. Pour deux raisons :  d’abord le récit, bien sûr, lénifiant et bien peu en rapport avec une enquête. L’écriture ensuite, particulièrement riche et travaillée. Il faut dire que le thème, rebattu, du policier empêtré dans son passé et poursuivi par ses fantômes, commence à lasser. Pourtant, peu à peu, on découvre d’autres aspects de ce “cold case” ancré dans l’histoire d’une région et de ses habitants. Hormis le personnage principal un peu trop éthéré, les autres protagonistes sont consistants et bien ancrés dans le récit. Enfin, savoir que la psychogénéalogie est au cœur du propos de l’auteure, aide à mieux cerner sa pensée. 

Pour tout te dire


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Une disparition, une mort suspecte, une autrice à succès qui semble souffrir d’un dédoublement de personnalité… Voilà qui aboutit généralement à un excellent roman policier. Pourquoi celui-ci laisse t-il au lecteur une insatisfaction quasi permanente ? On parcourt le roman aux côtés de l’héroïne en imaginant un nombre impressionnant de scénarios possibles en dénouement des situations qui se présentent. On attend avec impatience de les voir infirmer ou confirmer. Et on ferme le livre, encombrés de nos suppositions désormais inutiles ! C’est frustrant. Vraiment !

Faute grave


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L’impression générale de ce roman est plutôt décevante. Roman policier anglais contemporain, l’auteure s’attache à restituer l’atmosphère locale et sociale ainsi que l’environnement. C’est bien, mais c’est trop ! Trop long, trop lourd, trop confus... Le récit s’étire et l’intérêt s’étiole pour une histoire principalement féminine. De plus l’emploi de prénoms sans cesse modifiés par des diminutifs fait qu’on a bien du mal à situer les personnages. Enfin il faut attendre la presque fin du livre pour ressentir un frisson d’adrénaline. Vite retombé d’ailleurs, qui nous amène à une conclusion ouverte, qu’on aurait souhaité bien plus consistante. 

Les fantômes de Reykjavik


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Dans le cycle « Konrad », on retrouve ici une enquête menée par le policier retraité, secondé en off par son ancienne co-équipière. La plume mélancolique et tourmentée d’Indridason accentue encore l’ambiance glauque, épaisse, de ces romans. Deux enquêtes se mêlent, sans violence particulière mais chargées de la plus écœurante des perversités, à laquelle s’ajoute la sempiternelle histoire du père de Konrad. C’est noir, très noir, nimbé d’un soupçon de parapsychologie. Tout cela au milieu d’un environnement islandais dont la sonorité des noms ne nous est pas familière. C’est en fait une lecture assez laborieuse, qui nécessite une attention soutenue. Mais les habitués de l’auteur connaissent déjà ce climat si particulier.

Neuf parfaits étrangers


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On se rappelle de la tension psychologique du « Secret du mari ». On attend donc la même chose de ce dernier roman basé sur le postulat d’une mise en commun de profils et de vécus différents. Quoi de mieux pour cela qu’un centre de remise en forme où les barrières sont censées tomber dans un huis clos propice à tous les plus machiavéliques rebondissements. Eh bien non ! On a droit à un récit répétitif et circonstancié, des aléas de la vie des neuf personnages insipides qui sont rassemblés là. Ca ne prend pas. Trop plat, inconsistant, ennuyeux. Il y avait matière pourtant et on aurait pu croire un moment que l’auteure avait trouvé le moyen de nous sortir de la torpeur. Hélas… !

Una autre jour


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Dans ce  dernier roman l’auteur fait preuve d’une maturité remarquable. Partant d’une scène classique, il ne tarde pas à nous entrainer dans un maelström original au final on ne peut plus inattendu. Il convient cependant de ne pas trop se laisser distancer par l’intrigue au risque de se perdre en  route. Risque mineur cependant car la lecture est addictive et avance à un rythme soutenu. S’il faut trouver des bémols à ce roman, on peut regretter la pauvreté de certains dialogues et l’usage de poncifs aussi inutiles qu’artificiels. Qu’à  cela ne tienne ! Ce thriller ravira les amateurs du genre !

Miroir de nos peines


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On retrouve avec plaisir les personnages truculents dont P. Lemaitre sait si bien nous régaler. De la personnalité, donc dans ce récit, troisième et dernier opus de la trilogie commencée avec « Au-revoir là-haut ». Il n’est d’ailleurs pas indispensable d’avoir lu les deux premiers pour se lancer dans celui-ci. Seule Louise, était présente, enfant dans le premier tome. Cependant il faut bien reconnaitre que si la reconstitution des périodes historiques est prégnante, au fur et à mesure de la trilogie, le filon s'épuise. Moins tonique, plus prévisible que les deux précédents, il faut savoir clore une histoire, aussi passionnante soit-elle. Ce que l’auteur semble valider au vu des dernière pages du roman.

Les roses de la nuit


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Ce roman, écrit en 1998, est le deuxième de la série Erlendur, juste avant " La cité des jarres". On y retrouve avec plaisir l’ambiance originale et délétère des romans d’Indridason, en même temps que le trio d’enquêteurs qui a fait son succès. Tout comme la sociologie Islandaise, l’histoire du pays et certains aspects de la vie privée des protagonistes. Loin des romans policiers modernes qui privilégient l’action et l’adrénaline, la violence ici fait son nid dans la nébuleuse ouatée des brouillards islandais. Elle n’en est pas moins cruelle…

Nid de guêpes


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Ici le personnage secondaire supplante le héros récurrent de Rachel Abbott, Tom Douglas. L’enquête (et les enquêteurs) est d’abord très en retrait, pour revenir progressivement sur le devant de la scène en même temps que la vie privée de Douglas. Pourtant, l’intérêt n’est pas diminué,  au contraire. Une construction subtile du récit nous permet de progresser dans la vie passée des protagonistes. Subrepticement, les lignes de fuites des deux facettes du récit finissent par se rejoindre pour un final sans trop de surprise, cependant. Sauf que l’auteure n’en est pas à son coup d’essai. Et donc nous réserve encore un peu d’adrénaline !

La loi du rêveur


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Les lecteurs friands des romans de Pennac (La fée Carabine, Mr Malausène…) seront certainement déconcertés par ce nouveau roman. En effet, quoi de plus confus que le monde des rêves ? Largement de quoi perdre pied quand l’auteur a pour objectif de nous faire partager les siens. A cela s’ajoute une fixation sur Fellini, qui n’est pas forcément partagée par tous les lecteurs. Et quand, au final, l’auteur change encore de direction, l’attention déjà mise à mal se perd complétement. De loin, le moins attirant des livres de Pennac.

Les cicatrices de la nuit


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Dans ce cru 2020, l’objectif est parfaitement atteint : Conjuguer un roman immergé dans le fonctionnement du prestigieux 36 et tisser une passionnante enquête. L’enquête, donc, mais aussi les rapports dans l’équipe, avec la hiérarchie et les problèmes personnels, forment la trame de cet opus. Côté cadre, la vie nocturne des boîtes et des bars comme celle des policiers paraissent crédibles. A noter une fin assez peu orthodoxe qui renforce la prépondérance de réalité sur la fiction.

Au soleil redouté


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Avec ce titre, Bussi se renouvelle…un peu ! Il faut saluer le travail d’écriture qui forme une nasse machiavélique (on s’en aperçoit à la fin). Côté dépaysement, les paysages et coutumes des Marquises assurent le job, et entretiennent l’ambiance délétère de cet étrange huis clos. Un roman original et attractif qui a donné lieu à deux initiatives éditoriales novatrices.

Paz


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Après l'Argentine et le Chili, C. Férey nous emmène encore en Amérique du Sud, et cette fois-ci, c'est en Colombie. Une Colombie qui tente de faire taire les armes, de trouver la voie de la paix. Ce « Paz » est une tragédie familiale féroce réunissant la politique, le social et l'Histoire dans un récit aussi exigeant que passionnant ! Mais attention ! Dans un contexte où la vie ne vaut rien, l’ultra violence est chose banale. Et si l’auteur nous a habitués à cet élément, il est ici particulièrement prégnant. Extrêmement documenté, tant sur la description géographique du pays que sur ses méandres politiques, ce n’est pas un roman facile. Cependant Caryl Ferey confirme son talent dans un genre de plus en plus noir.

Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon


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Qu’attend-on au juste d’un prix Goncourt ? De l’érudition au point d’en être indigeste ?

Une écriture académique et sophistiquée ? Rien de tout cela dans la cuvée 2019. Et pourtant, on s’attache à cette histoire et à son narrateur. Au tragique des situations comme à l’humour qui parsème le récit. A l’alternance du passé et du présent. Quant aux personnages pittoresques, originaux, improbables, rencontrés au fil de l’histoire, ils possèdent cette aura particulière des attachements durables et forts. De plus, une partie de l’action se passant au Québec, l’auteur nous épargne un sabir, certes chantant mais souvent incompréhensible, pour conserver le français courant. Si bien qu’on oublie vite la nomination et ses attendus, comme un invité vedette qu’on aurait dispensé de représentation.

Tous tes secrets


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Ce roman oscille entre le policier (puisqu’il y a eu crime) et le suspense psychologique. C’est assurément ce dernier point qui l’emporte. Les courts chapitres mettent en scène les différents protagonistes, croisant parfois les visions, tout en gardant attentivement le voile sur le final. Des personnages atypiques, des situations fallacieuses…On s’achemine doucement mais surement vers un épilogue qui réserve un sérieux renversement de situation !

Maintenant comme avant


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Si le langage est bien peu académique, le roman de J. Arnaud est avant tout coloré, vivant, espiègle, sincère ! Avec des personnages que n’aurait pas désavoués Pagnol. Un roman sans prétention pourtant emprunt de la douleur de l’abandon et d’une résilience teintée d’humour. Un livre plaisir, léger malgré le sujet.

 

Liquide inflammable


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C’est la troisième enquête du personnage emblématique de l’auteur, ici confrontée à un cold case. D’une facture plutôt classique, ce roman réserve suffisamment de suspense et de rebondissements pour offrir une lecture attractive aux ressorts efficaces.

Le cheval des Sforza


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Cet ouvrage présenté comme « le roman best-seller sur Léonard de Vinci » promettait, sur un sujet si riche, une passionnante épopée. Il n’en est rien. Ennuyeux et alambiqué, ce livre est très loin de la qualité prônée par l’éditeur. C’est une sorte de farce plus ou moins grotesque qui n’apporte pas grand-chose à la connaissance de ce personnage hors normes, pas plus d’ailleurs qu’il n’éclaire sur la Renaissance Italienne.

Où vont les fils


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L’auteur évoque une séparation douloureuse, mal vécue. Resté seul avec ses trois fils, dont le dernier en bas-âge, il écrit son mal-être et sa révolte. Le récit est émaillé de nombreuses citations et références  littéraires, aussi bien classiques que contemporaines. Il nous livre également les souvenirs amers des temps heureux et révolus, au rythme des chansons des années 70, dans lesquelles on se retrouve. De la nostalgie, donc dans ce livre, de la douleur, de l’égarement, de la colère, du désarroi et une indéniable qualité littéraire. Mais n’y a-t-il pas surabondance justement ? Tout ce savoir tue l’émotion et dessert le sujet. Dommage.

La trahison des Jacobins


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Ce livre est le plus souvent catégorisé comme roman policier. Cependant, s’il y est effectivement question d’enquête, le contexte historique est largement majoritaire. Il faut louer le remarquable travail de documentation de l’auteur, détaillé en fin d’ouvrage et la restitution (souvent douloureuse) qu’il en a fait. La Révolution française vue de l’intérieur et, loin des manuels didactiques, au cœur des aléas et des incertitudes du temps. Le tableau est tellement saisissant que ladite enquête en devient rapidement secondaire, ce qui accrédite la qualité de « roman historique » au détriment de « roman policier ». Choisissez cet opus et partez pour un voyage immersif  en terre révolutionnaire !

Armorican psycho


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695 pages ! Il en faut du talent pour tenir le lecteur en haleine aussi longtemps ! Un talent que l’auteur possède davantage dans ses descriptions de villes et de voyages que dans le maintien du suspense. Résultat : l’ennui s’installe. C’est dommage parce qu’avec quelques 200 pages de moins, l’intrigue eut été plus resserrée, la lecture plus palpitante et les abandons moins nombreux ! Car il faut l’avouer, la tentation est grande d’abandonner le héros à ses déambulations. Quant au scénario, il accuse quelques faiblesses tout en réservant parfois de bonnes surprises.

Les dernières heures


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C’est une fresque historique riche et profondément humaine. On n’attendait pas cette auteure de romans policiers dans ce domaine mais elle y excelle également. Un bémol toutefois, quelques longueurs aurait sans doute pu être évitées. Pour autant on s’attache aux personnages et au destin de cette communauté, intelligente, courageuse et remarquablement éclairée. On attend la suite avec impatience !

La vie a plus d'imagination que nous


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C'est un roman feel-good. Le genre de lecture détente qui tient ses promesses sans trop d’originalité. Entre une mamie qui drague sur Meetic, un oncle qui héberge un sans-abri sorti d'on ne sait où et un père au trente-sixième dessous, les vacances de Noël de Léna vont apporter leur lot de surprises et de révélations ! Positive, bienveillante et pleine de fantaisie, la comédie de Noël de Clarisse Sabard va vous donner envie de revisiter Noël !

Tu fais quoi pour Noël ? Je t'évite !


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Une romance sans surprise dont les personnages sont sympathiques et parsemée d’humour. L’amitié est également à l’honneur. Rien d’exceptionnel mais suffisant pour une lecture confortable un soir d’hiver. Disons avant Noël !

 

L'ombre de la menace


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L’auteure a soigné son prologue ! D’abord lénifiant, il nous réserve une de ces surprises qui promettent un thriller éprouvant. Et la promesse est tenue. Sur un sujet peu exploité (Que deviennent les familles des sérials killers ?), on suit les péripéties d’une « mère courage » pour qui présent et avenir sont un parcours du combattant. Le final laisse espérer une suite. A voir… 

N'oublie pas de te souvenir


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Dans un Marseille parfaitement restitué plane l’ombre de la Gestapo sur les réseaux de résistance, notamment ceux auxquels Londres envoi des agents. Un éclairage différent de celui souvent utilisé pour dépeindre l’engagement, le courage, l’abnégation et le sacrifice des ces individus souvent jeunes. Les amateurs de romans historiques trouveront dans ces pages une fiction prégnante à l’écriture forte et pudique. Presqu’un hommage.

Le disparu


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Autour d’un fait divers particulièrement atroce, l’auteur s’attache à dresser un portrait psychologique de XDDL. Cela ne se fait pas sans quelques longueurs, ni l’occultation de certains détails de l’enquête, visibles à qui a suivi l’affaire de prés et de nature à modifier complètement la donne. C’est un réquisitoire à charge,  mais nourri d’une documentation minutieusement compilée et savamment mise en forme. Au final, bien sûr, le mystère reste entier. Seule l’imagination de l’auteure fournit un scénario probable, celui auquel elle adhère. Mais tant d’autres sont possibles…

La panthère des neiges


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Ceci n’est pas un roman. C’est un récit d’aventure introspectif, un documentaire animalier souvent pompeux, très souvent moralisateur…S. Tesson impose une érudition écrasante parsemée d’aphorismes et d’une accumulation de données qui devient vite indigeste. Encore un prix littéraire qui creuse le fossé entre le livre de fiction et son public.

La fille de Kali


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Toulouse est le centre (géographique) de l'intrigue, avec les montagnes pyrénéennes,

l’Inde lointaine et une petite incursion en Suisse. Au fil des pages se mettent en place plusieurs situations, qui finiront bien sur, par se relier. Des personnages  multiples eux aussi, symptomatiques des romans policiers ardus, forment une galerie de portraits dynamiques. Quant à l’écriture, elle  est maitrisée, savamment rythmée par de courts chapitres. Le tout formant une nasse engluant le lecteur jusqu’à un  final un peu hâtif, légèrement décevant compte tenu de la densité de l’intrigue, de la ferveur de la chasse.  Il est important de noter l’atrocité des scènes de meurtres qui peuvent choquer. Céline Denjean se place résolument avec ce titre dans la lignée des Karine Giebel.

La grande escapade


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Ce livre nous offre une plongée nostalgique dans les années 70. Dans le microcosme d’un groupe scolaire, on en retrouve les points forts comme l’émancipation féminine, les progrès domestiques…mais aussi le machisme encore prégnant et l’impact mal digéré de mai 68. La lecture est plaisante, parfois drôle et les portraits rappelleront sans doute à beaucoup d’entre nous des personnes connues à cette époque. On peut cependant regretter que l’auteur se soit laisser aller au graveleux, voire au grotesque dans des scènes qui auraient mérité plus de subtilité pour illustrer le propos. 

Ce que tu as fait de moi


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Arriver à la page 300 et toujours pas d’hémoglobine ! ? Que se passe-t-il Karine ? Auriez-vous versé dans le romantisme ? Oh que non ! Rassurez-vous ! Certes, on n’est plus dans l’étau terrifiant des précédents romans mais celui-ci n’en est pas moins totalement addictif. D’autant plus que la structure narrative ne nous laisse aucune échappatoire.  Les versions alternatives des deux protagonistes nous plonge dans le piège qui les broie et nous entraine avec lui dans un enfer dont l’intensité le dispute à l’inéluctable. Le genre d’histoire grandiose dont le souffle ne s’éteint pas. Le genre de personnages fascinants dont on voudrait pouvoir tuer les démons.  Les ravages de la passion version Giebel. Du grand art !

Une partie de badminton


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Entre les tonnes de clichés bien pensants et les redondances, il faut aller chercher dans une description travaillée de la Bretagne pour trouver un peu d’originalité dans ce roman. Pour le reste, on assiste à un amas de déconvenues plutôt grotesque qui ne parvient guère à motiver une lecture assidue. Décevant !

Double amnésie


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On retrouve le personnage d’Eloïse Bouquet, précédemment campé dans « Le Cheptel » et « La fille de Kali », mais cette fois-ci en arrière-plan d’une enquête qui l’amène à revisiter son histoire familiale. Le découpage temporel donne au récit un rythme qui s’accroit progressivement tout en livrant des éclairages de plus en plus précis sur la (les) situation (s). Car l’histoire ne se résume pas à une énigme, mais livre plusieurs aspects dont le nœud gordien fini par être tranché. Moins trépidant que « Le Cheptel », ce troisième roman s’achève et le doute s’installe : Le fameux cahier rouge, pièce maitresse de l’histoire, n’était-il qu’une machiavélique manipulation destinée, elle aussi à un chantage, ou bien sommes-nous confrontés à une accumulation de déviances incestueuses ? La question reste ouverte.

Une joie féroce


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Cette joie, c’est la lutte sans pitié d’une femme contre la maladie. C’est le désir de vaincre et de se dépasser soi-même. Et si dans ce livre on peut s’étonner de la précision des situations et des comportements, c’est parce que l’auteur a été touché dans son cœur et dans sa chair par le « camélia ». Certaines analyses font état d’un ton différent dans cet opus, voire d’une « digression » d’écrivain. L’humain est là pourtant, au centre de tout : amitié, solidarité, courage. Mais aussi lâcheté, mensonge, trahison…S. Chalandon a probablement écrit ce livre comme une catharsis.  A ce titre, il n’a pas démérité.

Encre sympathique


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Quel meilleur parallèle que l’encre sympathique et le souvenir mémoriel ? Dans cet opus les fidèles de Modiano retrouveront le climat délétère propre à l’auteur, son style, sa plume diaphane et ses personnages éthérés. Paris, bien sûr mais aussi, et c’est nouveau, Rome. Un voyage sensoriel, donc, même si on ne peut se défaire de l’impression qu’il manque quelque chose, un lien  plus concret, plus évident entre le récit du narrateur et la dernière partie du livre.

Soif


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Revoilà notre Amélie nationale repartie dans ses délires ! On oublie la corde sensible actionnée dans le précédent livre. C’est maintenant à un parallèle entre la crucifixion du Christ et …la soif, que nous avons affaire. Il fallait y penser. En bref, les inconditionnels vont adorer, les autres…

Ce que savait la nuit


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Indridason repart dans une nouvelle enquête policière sans vraiment quitter sa trilogie de l’Ombre. De fréquents rappels nous y ramènent, ainsi qu’à la vie personnelle du personnage principal, désormais à la retraite. L’ambiance reste celle qu’on lui connait, lente et brumeuse, avec en toile de fond les impressionnants décors islandais. Quant à l’enquête elle-même, c’est un « cold case » un peu poussif. Ce roman noir n’est pas dénué de qualité, mais il ne comblera pas un public en attente d’action et d’adrénaline.

Nous étions nés pour être heureux


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Entamée avec « Priez pour nous », la croisade entreprise par l’auteur pour conter son enfance malheureuse, trouve ici un nouvel élan. Les paroles s’envolent et les écrits restent…et blessent, et divisent. Voici venue l’heure des réconciliations autour d’un repas « familial » où les choses sont dites après trente années de silence. Il ya de belles choses, de belles pensées, de belles phrases et des portraits touchants. Mais il y a aussi des longueurs, un peu de mièvrerie et quelques clichés. Souhaitons que L. Duroy soit enfin arrivé au bout de son sujet. Ce dernier opus le clos relativement bien.

Changer l'eau des fleurs


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Toutes les critiques sont unanimes, ce livre est un bijou ! C’est vrai à plus d’un titre : L’écriture, simple et belle ; l’histoire de cette femme (Violette) que l’on apprend rétrospectivement ; l’immense chagrin qui l’a terrassé ; l’amitié, l’amour, la résilience… Et tant d’autres choses. Tout juste peut-on (peut-être) reprocher un peu trop « d’eau de roses » pour celles et ceux que la romance ennuie. Sinon, par ses qualités humaines, ce livre se place en tête des romans de l’année 2019.

 

Jours de glace


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Malicieusement, l’autrice commence par égarer son lecteur dans une généalogie poussive et ennuyeuse. Mais quand l’histoire démarre vraiment, on retrouve « la Tabachnik » que l’on connait ! Avec en prime une virée dans le grand Nord canadien où s’opposent les méthodes ancestrales indiennes et les techniques occidentales modernes. C’est le genre de roman qu’on ne quitte pas facilement, même si la violence anxiogène et certains aspects peuvent, à la longue, rebuter

Né d'aucune femme


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Ce roman noir diffuse en permanence un sentiment de mal être : L’histoire difficile, douloureuse, violente ;  Le choix de l’auteur d’alterner les récits et le dénouement inattendu, tout cela fait osciller la lecture entre tension, répulsion et attente. Certains ont comparé cet ouvrage, largement primé, à un conte, d’autres l’on catalogué comme roman policier, c’est dire si les limites sont imprécises. Pour autant, le travail d’écriture est indéniable et justifie l’accueil réservé au livre.

Les âmes silencieuses


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Ce sujet, classique, réserve tout de même des surprises dans son dénouement. Du petit-fils adulte à la grand-mère, le passé remonte le fil au travers d’une maison où l’oubli à figé le drame de la seconde guerre mondiale. L’entrelacs d’une époque révolue et de notre trépidant XXI è siècle procure à l’écriture modernité et dynamisme, gage d’un intérêt de lecture qui ne se dilue pas. Entre psychothérapie et secrets de famille, le personnage de Loïc tire plutôt bien son épingle du jeu, sans échapper toutefois à quelques stéréotypes.

Les victorieuses


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Sur le même thème que « La Tresse », L. Colombani met en scène des femmes au parcours multiples et douloureux. En parallèle, nous suivons l’histoire de Blanche Peyron, fondatrice, dans les années 20, de cet incroyable refuge pour les femmes en grandes difficultés: "Le palais de la Femme", toujours en activité dans la capitale ! Les débuts de l’Armée du salut nous sont ainsi contés. Il faut louer la finesse du récit et l’émotion qui s’en dégage. Un ouvrage de genre dédié aux femmes « victorieuses » et aux hommes qui s’en inspirent.

Les calendriers


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Ces scènes de la vie rurale à la savoureuse musique du patois Cauchois, réservent quelques passages burlesques et les réminiscences d’une époque révolue, accompagnée de sa myriade d’objets du quotidien aujourd’hui oubliés, diffuse une agréable mélancolie. Alors pourquoi l’ennui s’installe t’il si rapidement ? Trop de détails inutiles ? De parenthèses superflues ? L’omniprésence d’un calendrier qui prend un peu trop de place dans le récit ? Chacun jugera. Pourtant, ce qui aurait pu être un agréable voyage dans le temps ressemble fort à une pâle compilation d’anecdotes.

Capitulum


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L’auteure vous invite à parcourir les rues de Toulouse au fil des pages et des anecdotes historiques qui vous en apprendront surement sur la cité. C’est d’ailleurs tout le récit qui plonge dans l’histoire des Capitouls, au rythme d’une enquête qui ressemble à une fuite en avant. Peu crédible au départ, l’intrigue prend ensuite de la consistance sans pour autant permettre de classer l’ouvrage en roman policier. C’est le cas quand l’enquête s’appuie fortement sur le contexte et non l’inverse.

Transparence


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Si vous pensez que les oiseaux de mauvais augure sont omniprésents dans votre quotidien, ce n’est pas ce livre qui va vous en dissuader ! Réchauffement climatique (Tiens donc, y avait longtemps !). Numérique, GAFA, Big Data, réseaux sociaux, robots, humanoïdes…Vous en voulez plus ? Ok ! Alors c’est parti pour l’homme immortel ! Mais attention ! Seulement si vous êtes greffés, pucés, calibrés…Berger troglodyte s’abstenir, l’immortalité, c’est que pour les geeks. Et les riches, évidemment ! A bon entendeur… On n’attendait pas franchement Dugain dans ce registre. Le travail d’auteur n’est pas en cause, mais plutôt l’agacement suscité par un sujet surexploité et désespérant.

Surface


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Revoilà le Norek de code 93 ! Avec une intrigue un peu plus simple, moins d’adrénaline mais une plongée dans l’envers du décor policier qui méritait d’être faite. Loin des banlieues sordides, c’est en Aveyron qu’il nous emmène suivre la résolution d’un sombre « cold case ». Mais son récit a du rythme, du caractère et le suspens est présent jusqu’à la dernière ligne. De quoi rester en apnée un moment ! Inutile d’en dire plus pour un auteur qui figure parmi les meilleurs de sa catégorie.

 

L'outrage fait à Sarah Ikker


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Un nouveau Khadra, c’est toujours un voyage exotique et révélateur des multiples facettes de l’Algérie. Cet opus met l’accent sur la corruption, sous la forme première d’un roman policier. Mais s’il en a tous les aspects, c’est sur la forme plus que sur le fond. Le thème de l’auteur, la société algérienne sous toutes ses formes,  reste préservé. On ne sait rien de ce que contiendront les deux volumes suivants : une suite du récit initial ? Un autre sujet dans le même genre mais sur un autre thème ? A suivre…Il faut toutefois reconnaitre que le genre policier altère légèrement l’écriture si envoutante de Khadra. Pour autant, le suspense psychologique, les traits équivoques des personnages et le rythme du récit suppléaient aisément au manque de consistance de l’intrigue.

Le cheptel


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Moins sanglant qu’un Giebel mais tout aussi addictif, c’est un  travail d’écriture et de composition remarquable qu’à produit l’auteure ! D’ailleurs largement primé, ces distinctions sont entièrement méritées. Trois lignes se démarquent et suivent leur cours, subtilement personnalisées pour ne pas perdre le lecteur. L’histoire s’implante à Toulouse et  dans les Pyrénées, ajoutant  une note locale  bienvenue. Trafic d’êtres humains… tout est dit de l’horreur, de l’infamie dans lesquelles vous allez plonger. Le travail des équipes et l’immersion au cœur de leur humanité, est par contraste, extrêmement touchante. De même les portraits des personnages principaux nous entrainent aussi bien dans les abimes de la noirceur qu’aux réconfortants cocons de la fraternité.  Et c’est avec frustration que l’on suppose une suite à la fin car quitter l’ambiance du livre est assez difficile. A suivre !

La femme parfaite


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N’en déplaise aux féministes, la femme parfaite n’existe pas…encore ! C’est justement tout le talent de l’auteur de ne pas nous rebuter par un trop plein de technologie, tout en nous offrant un thriller original, entre polar et SF. Il n’empêche. On y aborde plusieurs thèmes : l'intelligence artificielle, l'autisme, le harcèlement sexuel au travail, les relations abusives... si bien qu’on n’échappe pas à des longueurs et à un certain malaise suscité par le personnage principal. Les « miracles de la science » produisant des « robot humanisés » ne sont pas forcément aux goûts de tout le monde !

Un petit carnet rouge


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Et dans ce carnet, toute une existence. Truculente, évidemment. Traversée par la guerre, parsemée d’amitiés, d’amour et de malheur. L’auteure intercale le présent au récit du passé. Chaque chapitre évoque un nom, celui d’une personne inscrite dans le carnet. C’est ainsi que l’on suit le fil d’une histoire romanesque, sensible, contée simplement à laquelle s’attache peut-être quelques longueurs. De quoi donner la nostalgie de ces lettres échangées, capables de réécrire une vie, de ressusciter des émotions et ceux qui les ont ressenties. De la Suède à Paris, en passant pour New-York, en ouvrant ce livre, c’est aussi un voyage au cœur de la fragilité du destin qui vous attend.

La petite fille du phare


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Malgré tous ses défauts, ce livre est capable de vous mener au bout de la nuit. C’est là son paradoxe ! Commençons par le mauvais : Tout d’abord, une litanie d’invraisemblances, trop longue pour la citer ici mais assez frappante pour mener le lecteur à vérifier les états de services de l’auteur. Et non, ce n’est pas un débutant ! Ensuite les dialogues : Surfaits, insipides, parfois contradictoires. Enfin les personnages : froids, antipathiques, mesquins…Le bon quand même : Une description de la Bretagne qui vaut le détour, une intrigue serrée qui répand la culpabilité sur pratiquement tous les protagonistes, des rebondissements en série qui rebattent les cartes en permanence (à ce stade, on oublie un peu la crédibilité !) et le final qu’on attend, qu’on redoute aussi, mais qu’on ne peut absolument pas deviner (Encore faudra t’il une fois de plus, faire l’impasse sur la vraisemblance!) Bref ! C’est moyen mais addictif si l’on n’en attend pas trop.

Ce qui ne tue pas


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Classique dans l’œuvre de R. Abbott, ce roman policier offre une intrigue solide, servie par un suspense protéiforme. L’essentiel réside dans la complexité des personnages qui ne se  révèlent jamais complètement, laissant le lecteur aux prises avec de multiples interprétations. Le récit terminé, on peut s’interroger sur la distraction des deux enquêteurs, plus préoccupés de leurs sentiments que de leur enquête. Sinon comment expliquer qu’un fait majeur leur ait ainsi échappé ? Mais l’essentiel dans une fiction est l’intérêt qu’elle suscite. A ce niveau là, objectif atteint !

La cerise sur le gâteau


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Aurélie Valognes est une auteure très en cour actuellement chez les trentenaires. On peut donc s’attendre à un roman vigoureux, rapide et drôle. Pourtant, l’histoire de ce retraité récalcitrant s’enlise, le thème du recyclage/gaspillage/plastique et pollution est lourd, agaçant, et les personnages (malgré l’effort fourni sur les voisins affligeants), restent bien falots. Une déception, donc, que cette histoire qui ne sort pas des clichés et qui procure, au fil des chapitres, plus d’ennui que d’intérêt.

L'homme à la tête de chat


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L’auteur décrit son livre comme étant un « roman philosophique ». C’est indéniable, mais c’est aussi son parcours qui y est décrit. C’est pourquoi vous trouverez dans cette biographie tous les ingrédients du roman philosophique, en sachant que ce n’est pas une fiction. Dans un premier temps, laissez-vous porter par une écriture simple et agréable, vous pourrez ensuite juger de votre adéquation personnelle aux thèses exposées. On n’adhère pas forcément mais le chemin de vie en lui-même est suffisamment intéressant pour retenir l’attention. A savoir que pour comprendre le titre, intriguant, il faut aller jusqu’au bout du récit.

Le secret le plus sombre


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Le personnage d’Eve, mère courage et amie fidèle, provoque le respect et attire la sympathie. Le choix qu’elle est amenée à faire suite au décès de la petite Amy, est inhumain. Ce n’est donc pas le drame en lui-même dans lequel réside l’essentiel (il est révélé dans une chronologie logique), mais dans le combat que mène cette femme pour y survivre. Que feriez-vous à sa place ? C’est la question qui vous accompagnera tout au long du récit. Angoissant. A signaler cependant des liens parfois légers entre certains passages, ce qui heurte quelque peu la cohésion du roman et une fin décevante, loin du bouleversement attendu.

Du rififi sur la côte Basque


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La référence à Audiard n’est pas usurpée. L’auteur s’en est largement inspiré pour pimenter son récit. Un récit qui, du reste, ne s’encombre pas de finesse. En cela le quatrième de couverture est tout à fait exact. Les tenants du roman policier à la psychologie finement ciselée n’y trouveront pas leur compte car c’est à la sulfateuse et tambour battant que vous allez parcourir ces pages ! Le polar idéal pour se détendre, loin des machiavéliques et tortueuses machinations et bien à l’abri des orages de plomb !

Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla


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J-C Rufin se renouvelle beaucoup. Après une incursion réussie dans le roman policier, le voilà qui aborde l’autobiographie déguisée. Son talent de narrateur est toujours au rendez-vous : maitrise du récit, écriture agréable, personnages séduisants bien qu’un peu exaltés… Mais comme il le dit lui-même en postface : « En se bornant à conter abruptement les séparations et les unions, on reste à la surface des choses […] Tandis qu’en reconstruisant étape par étape la vie de ce couple, on peut donner à voir une logique, une vérité ». D’aucuns la trouveront un peu lourde, cette vérité et, pour tout dire, pas très logique pour le monde « d’en-bas », mais même si ce nouvel opus et beaucoup moins prégnant que les précédents, on le lit avec plaisir.

Les imposteurs


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La dette étudiante aux Etats-Unis est un sujet connu. A partir de là, Grisham a investi son domaine de prédilection pour tisser une histoire ou la finance et le juridique mènent la danse. Il ne faut donc pas s’étonner de ces choix puisque l’auteur n’a pratiquement jamais dérogé à cette règle. Ce roman est-il différent des autres ? Moins soutenu que « La Firme », certes. Quant à sa crédibilité, il faut reconnaitre qu’on ne s’interroge pas vraiment sur le sujet. Du rythme, des personnages dynamiques, un scénario qui préfigure une adaptation cinématographique, bref un Grisham attendu, prévisible mais, si on aime le genre,  un Grisham qui ne déçoit pas.

Nuit blanche


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C’est sur qu’enfermer des soignants avec un psychopathe par une nuit d’orage qui les a coupé du monde, c’est une excellente idée pour un thriller. Dans ce huis-clos, l’auteur dessine peu à peu les personnalités des uns et des autres, tout en distillant cette angoissante question : Qui tue ? Il y a bien une réponse évidente mais l’individu est dans le coma. Le petit plus : La ville de Toulouse est omniprésente. Le petit moins : Quelques passages franchement peu crédibles. Dommage !  

Gare à Lou !


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Le nouveau Teulé est très exactement…du Teulé. Complètement loufoque ! Si vous avez aimé « Le magasin des suicidés », vous aimerez peut-être celui-là. Peut-être, parce qu’ici le grotesque va loin. Entre bouffonnerie et roman d’anticipation, l’histoire dérape jusqu’à une grossière caricature. De l’humour… ? En tout cas c’était sans doute l’ambition de l’auteur.

La dernière chasse


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le commandant Niemans, au placard depuis des années après son enquête à Guernon qui a failli être sa dernière (voir Les rivières Pourpres) , est ressorti des cartons pour constituer une nouvelle unité : l'OCCS. Son but est de prêter main forte aux autorités françaises dans les dossiers concernant les « crimes de sang ». Il fait donc équipe avec Ivana Bogdanovic, une trentenaire tête brûlée. Pour la petite histoire, il semblerait que ce roman soit « l’adaptation » d’un scénario. Le monde à l’envers ! Quoi qu’il en soit, c’est du pur Grangé. Pas vraiment aussi passionnant qu’avec « Les rivières pourpres », mais tous les ingrédients y sont : du suspens, une trame assez solide et des personnages plutôt caricaturaux. Quant au héros, Pierre Niémans, il a perdu beaucoup d’envergure, c’est dommage.

La vie secrète des écrivains


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Musso change de style ! Abandonnant le fantastique pour le thriller, il se rapproche dangereusement du scénario de « Harry Québert ». Pas vraiment une réussite, d’autant que, dans ce domaine la concurrence est rude. Les irréductibles seront séduits, les autres resteront probablement circonspects devant ce virage littéraire assez maladroitement négocié.

M, le bord de l'abîme


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Loin de Toulouse et des Pyrénées, c’est à Hong-Kong que Minier nous emmène dans ce nouvel opus. Il faut d’abord saluer l’impressionnant travail entourant cet ouvrage. Des descriptions de la ville tentaculaire aux finesses des nouvelles technologies, sans oublier la tension permanente du récit, c’est une immersion captivante qui vous attend. Avec ce livre, Minier se renouvelle dans la continuité. Car si l’on retrouve ses habitudes d’écriture, il était temps qu’il abandonne son triste héros des Pyrénées qui commençait à mal vieillir.

Deux soeurs


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Sur le thème éculé des ravages de la passion, D. Foenkinos trace avec subtilité les contours d’une lancinante dérive. Difficile de dire précisément ce qui manque à ce roman. D’aucuns lui trouveront une écriture trop plate, d’autres une absence de style, la plupart un ennui profond. Pourtant, force est de reconnaitre que le sujet ne peut être traité sans ces lenteurs, ces détails, qui seuls impriment les marques ténues de la dérive et de la déchéance. Il s’agit donc là d’une autopsie de la souffrance, révélant « in fine » la mutation psychologique d’une femme ordinaire. A l’aboutissement extrême, certes. Choquant même. Une manière (peut-être) pour l’auteur de secouer son lecteur alangui ?!

Vindicta


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Déconseillè aux personnes sensibles

Sire Cédric ou Cédric Sire, l’horreur totale est toujours au rendez-vous. Peut-être trop. Pas de nature à interrompre la lecture cependant, tant le suspens est écrasant, mais certaines pages sont carrément insoutenables et, franchement, on pourrait s’en passer ! Si le rythme du récit leur en laisse le temps, Les puristes noteront aussi quelques étrangetés d’écriture. Autrement, rien à dire : Cerise sur le gâteau, les scènes se passent à Toulouse et sa région, restitution facile, donc pour nous lecteur. « Suspense addictif, histoire à 100 à l’heure », tout est dit. Les fans de l’auteur en ont pour leur argent, les autres y prendront peut-être goût, mais tous espéreront sans doute que l’escalade psycho-pathologique  de l’auteur, se calme au risque de devenir illisible.

Les gratitudes


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On retrouve avec plaisir dans cet opus le style personnel de D De Vigan. Un style qui va à l’essentiel, mais avec une infinie tendresse, une propension à toucher au vif qui fait mouche à chaque page, presque à chaque phrase. La vieillesse, la déchéance, les mots qui disparaissent de l’esprit comme d’une ardoise magique, effaçant progressivement l’individu en tant que tel. Destruction programmée, irrémédiable, tragique. Ils font sourire pourtant ces lapsus. Au début. Avant que, subtilement l’auteure soit parvenue à nous inoculer la puissance dramatique de cette situation. Un bémol, cependant : Les deux aspects annexes semblent sortir d’un conte trop banal, trop suave. Ce qui les rend presque inutiles, même s’ils appuient le propos principal, tant est grande la force d’expression du  sujet choisi par l’auteure.

Une présence dans la nuit


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E. Elgar maitrise parfaitement son sujet. Et si le meurtre est bien au cœur de l’histoire, il n’en est finalement que le faire-valoir. Car l’important est ailleurs, on ne tarde pas à le découvrir. C’est d’abord l’univers si particulier des soins intensifs de l’hôpital qui est si bien restitué qu’il nous devient familier. C’est ensuite le combat éprouvant de Franck, enfermé dans son corps. C’est encore la stérilité et par-dessus tout cela, une histoire à plusieurs voix, qui remonte et démonte le temps pour aboutir à la tragédie. On l’aura compris, comme dans tout roman psychologique digne de ce nom, ici l’essentiel n’est pas qui a tué (on le devine assez rapidement) mais comment on en est arrivé là. Comment fonctionnent les rouages, plus ou moins bien accordés de plusieurs individus lambda. Un bon thriller, original et bien mené.  

Un château a Ipanema


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Exotique et truculent, ce roman brésilien promet beaucoup. La première partie, mettant en scène la rocambolesque famille Jansson, est accrocheuse. Mais, dès le second chapitre, la voilà qui disparait pour réapparaitre ça et là. Car c’est tout un siècle de l'Histoire tourmentée du Brésil qui est ici survolé. Et avec lui, l’histoire des couples des héritiers Jansson dans une épopée qui nous mène  de 1904 jusqu’en 2008. Il faut noter la place réservée aux femmes dans ce récit, leur difficile émancipation, leur place dans la famille et la société, leur poids dans l’évolution du pays et leurs tragédies personnelles. Un bémol toutefois : il est parfois difficile de se retrouver dans le dédale des patronymes, des personnages et des embardées temporelles. De ce fait, même un lecteur assidu devra sans doute s’appliquer pour suivre la pensée un peu décousue de l’auteure.

Bad Man


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Cette histoire à un cadre original : un supermarché. Le pitch faisant référence à Stephen King, on imagine bien un scénario robuste. Hélas, c’est encore une fois très exagéré. Malgré l’ambiance extrêmement glauque qui imprègne le roman, on s’enlise souvent dans les longueurs. Pourtant, difficile de ne pas  ressentir angoisse  et empathie pour ces personnages dont la vie est détruite par la disparition d’un enfant. Et pour ce frère qui continue à se battre quand tout le monde renonce. Après une fin assez tortueuse, le « mot de l’auteur » nous éclaire sur ses motivations. Et modifie peut-être notre perception de l’un des personnages, apparemment secondaire…

Ce qui se dit la nuit


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C’est une ambiance à la « Vargas » que l’on retrouve dans ce roman policier. Marsac à des faux airs d’Adamsberg et Raimbauld pourrait être le frère jumeau de Danglard. Quant à l’histoire en elle-même, après un passage heureusement très rapide au bord de l’abjection, elle nous plonge en plein Berry, dans un contexte local très bien restitué. Comme on peut s’y attendre, l’enquête dévoile des personnages trempés aux passés tumultueux, douloureux. Mais la nature humaine étant généralement invariable, la résolution de l’énigme ne révélera rien d’autre qu’un mobile tout à fait classique. Aussi peut-on se demander si le véritable objectif de l’auteure était le crime en lui-même, ou plutôt l’approche psychologique de ses personnages. Quoi qu’il en soit, hormis cette petite déception, c’est polar honnête et bien mené.

Dix-sept ans


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Après avoir écrit les récits émouvants concernant ses deux pères, E. Fottorino lève le voile sur la personne qui les rassemble : sa mère. Dix-sept ans, c’est l’âge de celle-ci quand elle accouche de son premier enfant, c’est aussi l’âge auquel l’auteur rencontrera son père biologique. Le texte, dont l’écriture est belle, parsemée ça et là de tournures percutantes, rappelle Modiano dans les déambulations du personnage et la qualité des descriptions. L’auteur insiste : ceci est une fiction. C’est en effet nécessaire pour   mettre de la distance entre ses écrits et la dramaturgie omniprésente des situations. Dramaturgie à laquelle chacun sera réceptif à l’aune de sa sensibilité et de son histoire personnelle, comme toujours dans ce genre littéraire oscillant entre fiction et autobiographie. Subsiste quand même un étrange sentiment né d’un contraste permanent entre le rejet de cette mère et toutes les scènes décrivant une femme aimante et maternelle, non pas l’indifférente froide et distante que l’on s’attend  à découvrir.

La fille du marchand de saphirs


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Un roman dans la plus pure tradition du romantisme. Donc, ceux qui aiment…aimeront, les autres pourront toujours s’imprégner de l’atmosphère du Ceylan des années 30, il faut le dire, superbement restituée : personnages, coutumes, parfums, paysages, architecture… Quant à la teneur du récit, il n’y a vraiment pas là de quoi renouveler le genre, mais l’auteure a su instiller par endroit suffisamment de suspense pour maintenir l’attention jusqu’à la fin.

La forêt assassine


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C’est le genre de roman policier que l’on imagine bien transposé en série télévisée du genre « Crime à… ». Autant dire que tous les ingrédients sont réunis : régionalisme, imbrication d’événements, personnages solidement campés, rebondissements…

De quoi satisfaire un lecteur désireux de s’évader du côté des Landes pour suivre une enquête à l’ancienne.

 

Oléron, couleurs pourpres


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Le principal intérêt de ce roman réside dans son régionalisme. Pour le reste, on discerne rapidement l’écriture d’un premier roman, notamment dans ce passage si délicat de la résolution de l’énigme qui aurait gagné à être travaillée davantage. A son actif, cependant, une enquête de « terrain », traditionnelle, où les nouvelles technologies n’ont que très peu voix au chapitre. Reposante également, l’absence de scènes insoutenables. Au final, un polar que vous aimerez lire en pure détente. Ce qui n’est déjà pas si mal !

Le sillon


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Voilà un prix Renaudot qui ne contredira pas la réputation des prix littéraires. Entre fiction et documentaire, difficile d’accrocher à cette histoire de déambulation dans la ville d’Istanbul. Un livre dénué d’émotion et, pour tout dire, de sens tout court. La Turquie d’aujourd’hui sert de cadre à une narration triste et terne, ennuyeuse, mais ce sujet de liberté d’expression bafouée, cet aspect anti Erdogan, a probablement séduit un jury confortablement militant. Pas sûr du tout que le livre séduise un vaste public.

Chez Nous


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Il faut bien avouer que l’aspect « Desperate Housewives » alourdit beaucoup le récit et l’empêche de « décoller ». Pourtant quand l’étau se resserre, on retrouve le suspens addictif promis par le quatrième de couverture. Un roman à deux voix où s’exprime une belle palette de sentiments A noter, une fin inattendue et savamment dosée, ce qui est assez rare pour être signalé !

Le jour des cendres


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Un « Grangé » comme on les aime ! Une enquête de premier abord lénifiante (quelques pages seulement !) puis nerveuse, sans temps mort, à l’image de Niémans…percutante ! Un « page turner » implacable où l’auteur, comme à son habitude, connait parfaitement son sujet et l’exploite habilement, mais évite soigneusement la dérive didactique, lourde et ennuyeuse. Un rythme soutenu agrémenté d’un style dynamique aux expressions « cash », cette nouvelle immersion en Alsace est palpitante !

Le nouveau


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Issu de la commande d’un éditeur pour le quatre centième anniversaire de la mort de Shakespeare, cet ouvrage détonne dans l’œuvre de Tracy Chevalier. Le concept : revisiter une pièce, au choix, de l'écrivain anglais. Et voilà donc Othello transposé dans une cours d’école des Etats-Unis, dans les années 70. Quelque soit le talent de cette auteure qui sait si bien nous ravir avec ses superbes portraits de femmes  et ses sublimes restitutions d’ambiances et de contextes, il faut bien avouer que ce livre est insipide et très vite ennuyeux. Le « coup de maitre » prôné par le quatrième de couverture n’y est pas du tout. Un écart pardonnable pour une écrivaine confirmée dont on attend le prochain succés.

Rose de cendres


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Roman très documenté, qui revient en détails sur des événements qui ont marqué l'histoire de l'Espagne, tant sociale que politique, la saga familiale se dissout cependant dans l'abondance des faits historiques, rendant la  lecture assez laborieuse. C’est donc le sujet plus que le contexte qu’il faudra retenir dans le choix de lecture, au risque de s’ennuyer ferme assez rapidement.

Sérotonine


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Lorsque l’on relit le quatrième de couverture après avoir refermé le livre, on se demande si celui qui l’a écrit n’a pas plus de talent que l’auteur. En effet, on reste perplexe devant une telle analyse : Y a-t-il vraiment tout cela dans ces pages ?  Un personnage insipide, creux et assez lamentable, promène sa mélancolie de Paris à la Normandie en distillant ça et là quelques observations pathétiques, assaisonnées de  lubricité et de citations littéraires. Quant à l’écriture, plutôt banale, elle est parsemée de la redondance du mot « enfin », comme un tic verbal qui forme un pont sur la pensée de l’auteur. Mais Houellebecq, on le sait,  s’alimente au parisianisme intellectuel et fait son pain de la controverse qui accompagne chacun de ses livres. 

Leurs enfants aprés eux


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Prix Goncourt 2018, ce roman vaut surtout par la peinture des années 90 qu’il restitue parfaitement au travers de quelques individus vivant « quelque part dans l’Est ». Pour la plupart, naitre dans cette France là était une condamnation à y rester. D’où l’engrenage, la désillusion, l’échec. L’écriture n’offre rien de particulier, le style est fluide, le langage est adapté au récit. Mais au-delà de la vie ennuyeuse et parfois dérangeante d'adolescents et de leurs parents, on ne peut pas dire qu’il y ait autre chose. D’où la redondante question : Pourquoi un Goncourt ?

Faux amis


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Il est presque impératif d’avoir lu le tome précédent (Fausses promesses) pour suivre celui-ci. Sinon, en plus des multiples personnages et des différentes scènes qui s’intercalent, on est vite perdus. Cependant, si la lecture est linéaire, c’est un bon suspens qui s’installe sur un scénario sans trop de failles.

Khalil


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Si l’on considère l’œuvre de Khadra, il ne pouvait effectivement pas faire l’impasse sur ce sujet brûlant. C’est avec sa délicatesse habituelle qu’il entreprend de nouer tous les fils du terrorisme islamique. Mais dans son propos aucune grandiloquence, ce n’est pas son genre. Non, c’est dans les mocassins du jeune kamikaze que vous allez marcher, au long d’un parcours où l’auteur explique sans approuver, fustige sans condamner et expose sans justifier. Une telle pratique savamment dosée, sur un pareil sujet requiert une habileté remarquable. Pari gagné ! Et ça fonctionne. Même si, fidèle à lui-même, il n’a pu s’empêcher d’une fin que certains jugeront sans doute naïvement optimiste.

Lumière noire


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Pas très subtil…mais efficace ! Ne vous demandez pas pourquoi l’héroïne, à peine sortie d’un kidnapping se retrouve à nouveau enlevée 24 heures plus tard. Passé ce détail, ça va vite, très vite. L’architecture du roman au début, c’est plutôt perturbant. Trois scènes alternatives, on s’y perd un peu. Mais l’usage de l’italique pour l’une d’entre elles participe à clarifier le propos. Ensuite, comme dans tout bon thriller américain, on ne pense plus, on avale les pages. La technique est même passablement anxiogène et totalement addictive pour notre plus grand plaisir et qu’importe si  l’énigme du coupable ne tient pas bien longtemps. C’est juste un détail dans cette histoire menée tambour battant.

L'enfant de la source


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La PNL ou programmation neurolinguistique .« Championne de la communication et thérapie brève, la PNL nous aide à développer des comportements de réussite en nous apprenant à mobiliser nos ressources et à utiliser nos sens » Aussi improbable que cela paraisse, cette définition est ce qu’on peut faire de mieux pour décrire ce roman. Les adeptes seront comblés, les autres, vite lassés. Même si on s’attache à l’histoire du petit Nassim, le côté développement personnel s’impose rapidement comme  sujet principal. Cet aspect n’est pas à négliger si le thème vous indiffère.

Là où vivent les loups


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Que serait cette histoire sans son inénarrable personnage principal ? Un polar de plus, certainement. Mais s’il échappe à l’anonymat, c’est aussi grâce à une intrigue bien menée et à un duo d’enquêteurs atypique. Un village savoyard  à l’environnement subtilement décrit, des villageois rubiconds à souhait, une famille tutélaire faussement aristocratique, une ambiance délétère où les protagonistes et les secrets (jusque-là !) bien gardés tombent comme des dominos…De quoi conquérir le lecteur le plus blasé pour son plus grand plaisir !

EVJF


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Quelle bonne idée qu’un enterrement de vie de jeune fille comme thème de roman ! C’est innovant, frais et délicieusement festif. D’autant que l’auteure n’a pas lésiné dans le choix de ses personnages. Avec chacune leur personnalité et juste ce qu’il faut de piquant pour susciter la curiosité, nous assistons au déroulement de cet événement qui se veut heureux. Mais pas de bon roman sans surprise et celles qui vous attendent vous laisseront sans doute un goût amer. Mais rassurez-vous, vous n’échapperez pas au happy end !

Dans la vallée


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Dans une Irlande austère où la nature est reine, ce roman grave et noir nous plonge dans l’obscurantisme. Les croyances païennes rythment les vies de la naissance à la mort, jusqu’à l’absurde. L’auteure précise que son roman se base sur un fait réel. Terrifiant, pour les esprits éclairés du XXI è siècle que nous sommes. Et pourtant… Puissamment documenté, faisant la part belle à une herboristerie aussi dérisoire que malfaisante et à la religion, ce récit retient le lecteur par son écriture oscillant entre des sentiments  extrêmes. Car, comment peut-on concevoir qu’une cruauté aussi déraisonnable soit vraiment le fruit de bonnes intentions ?

Rien d'autre sur terre


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C’est un petit roman au genre indéfini : fantastique, thriller, drame… Un peu des trois, en fait. Le détail, c’est que le lecteur ne saura jamais, ni le prénom exact de la petite fille, ni où et pourquoi tous les membres de sa famille sont partis... ni où elle-même s'en est allée. Tout ce que l'on sait c'est que pour un homme d'église, la vie a basculé. Certains aimeront cette atmosphère très ambigüe, d’autre pas du tout. Il est vrai que le sentiment d’inachevé est terriblement frustrant. C’est affaire de goûts !

Falaise des fous


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De la quantité, il y en a : Monet, Courbet, Hugo…un vrai catalogue. De la qualité aussi, nous avons affaire à un écrivain chevronné. Pourtant, malgré les soubresauts des époques traversées, il manque un zeste de hardiesse, on aimerait que l’auteur décolle un peu de ses figures de proue, répétitives et lassantes,  pour se risquer dans la vraie vie. Délaisse l’intellectualisme au profit de l’aventure. Adopte un style moins alambiqué, moins artificiel  et revienne aux fondamentaux du roman, privilégiant la construction narrative. Car en matière de roman, trop de culture tue le plaisir. Suffit-il de repasser quelques décennies au fil de la plume pour être convaincant ? D’un point de vue de lecteur lambda, non, manifestement.

Les oubliés du dimanche


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Les ainés pour une fois sont traités dans ces pages avec une grande douceur, une humanité et un respect si souvent bafoués par ailleurs. C’est une histoire qui alterne entre deux époques et plusieurs destins pour s’achever crescendo de manière stupéfiante, soulignant l’habileté de l’auteure à maitriser ses effets. Mais jusque là, il est question d’amours et d’amitié, de partage et d’engagements. Un roman plein de sourires et d’émotion qui vaut le détour.

Un manoir en Cornouailles


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Il y a dans ce roman une atmosphère prégnante dont on ne peut s’extraire. Cette région des Cornouailles étant déjà par elle-même envoûtante, l’auteure excelle à la décrire jusqu’à lui donner une densité étrange. Ceci sans pour autant prendre le pas sur les protagonistes aux destins meurtris, ayant pour centre un antique manoir. Au fil des pages, se tisse entre deux époques un maelström d’événements qui prendront corps, comme il se doit, en toute fin d’ouvrage de manière plutôt inattendue. Mais avant cela, le récit d’Amber vous  aura conquis par la grâce de l’amour filial et fraternel, de l’amour tout court aussi malgré les aléas d’une famille tourmentée.

Trancher


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« Pourquoi tu restes ? ». Rarement un titre aura été si bien choisi. D’abord lénifiant dans sa description d’un quotidien banal, le récit gagne au fur et à mesure en densité.  Fère l’intérêt, provoque l’empathie. L’effet se trouve encore renforcé par une distanciation dans la narration. L’habituelle première personne (je) étant masquée par la seconde (tu). Une construction de phrase incisive, nous amène à penser qu’un final serré nous guette.  Il sera finalement à l’image des violences psychologiques familiales …révoltant et pernicieux.

Un monde à portée de main


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Disons-le, ce livre est d’un incommensurable ennui ! C’est un documentaire, savant, pointu, détaillé,  qui se déguise en roman. Il est à craindre  que seuls les mordus de peinture y trouveront leur bonheur.  Au milieu de tout cela tente de s’immiscer une pâle histoire d’amour dont on se demande presque ce qu’elle vient faire là, prétexte dérisoire à une démonstration quasi scientifique et terriblement lassante pour les non-initiés.  L’auteure nous avait habitués à mieux. Beaucoup mieux ! Grosse déception.

Les enfants du fleuve


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Toute personne particulièrement sensible au sort des enfants devrait sans doute éviter ce livre. Car malgré le voile jeté par l’auteur sur le plus sordide, on devine assez facilement l’insupportable. Heureusement, l’alternance de récit permet de reprendre pied et d’aller au terme de cette « histoire vraie » où l’amour et le courage le dispute à la plus méprisable médiocrité. Secrets de famille, liens du sang, identité… C’est une lecture sensible, un voyage intense dans le marigot des sagas familiales qui hantent et qui tourmentent.

Ossau, la vallée du mensonge


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C’est une histoire de famille et de terroir. Une histoire toute simple finalement, qui donne aux protagonistes toute la dimension nécessaire à une bonne intrigue, et au terroir le goût d’authentique qui lui est propre. Pas de suspense haletant, ni de grand coup de théâtre. Ce qui définit le mieux cette écriture, c’est la sobriété : une enquête menée par la gendarmerie locale, des suspects pas bien méchants et petit à petit, la clé de l’énigme se dévoile, sans véritable surprise, laissant la vedette au mobile du crime, assez banal lui aussi. Une lecture agréable mais pas inoubliable.

Chère Mrs Bird


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On a du mal a considérer l’importance d’un courrier du cœur quand la ville est bombardée chaque nuit. Du coup, l’intérêt du roman est assez long à nous parvenir. Bien sur, il y a les protagonistes dont les portraits sont bien dessinés, tant physiques que psychologiques. Mais il faut surtout souligner l’évocation des pompiers volontaires sous le blitz, la vie des populations, soumises aux rigueurs des alertes et l’engagement de ces jeunes qui essaient malgré tout de vivre normalement. Pourtant, à l’image de la couverture, le récit n’échappe pas à une certaine mièvrerie de roman photo. On peut le regretter parce que l’idée générale est bonne.

Le Lambeau


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La première partie du livre est consacrée au déroulement des heures qui ont précédé l’attentat de Charlie Hebdo dont P. Lançon a été victime. Cette immersion au cœur d’un  terrible compte à rebours est saisissante. Le récit de l’agression, lui est glaçant de réalisme C’est pour cela que, malgré une écriture exigeante et parfois ardue, on ne décroche pas. Ensuite et jusqu’à la fin,  c’est l’hôpital, les soignants, la difficile réadaptation à une vie dont l’axe est définitivement modifié. Mais malgré la sensibilité du sujet et l’empathie qu’il provoque, la redondance s’installe, la lecture devient pesante, l’effort se fait sentir. Un niveau littéraire, cependant qui justifie parfaitement l’obtention du Prix Fémina.

Signe de vie


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Le volume du livre ne vous aura pas échappé. Une telle prétention oblige l’auteur a une prouesse d’écriture pour gagner le pari d’un lectorat conquis jusqu’à la fin. Hélas, ce ne sera pas le cas ici. D’emblée, nous sommes confrontés à des échanges scientifiques auxquels on tente de s’accrocher mais qui nous satellise rapidement. Reste l’accroche prometteuse des extra-terrestres, mais là encore, l’attente d’histoire palpitante est déçue. Alors à moins d’être un spécialiste des questions spatiales, ce roman risque fort de ne pas être à la hauteur.

La guerre des pauvres


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68 pages pour nous rappeler que la « crise des gilets jaunes » n’a rien inventé. Qu’il s’en trouve toujours un autre derrière celui qui tombe pour fédérer la misère et lancer l’hallali contre les pouvoirs, quelques soient les pays. Très bien. Mais au-delà ? N’était-ce l’écriture à la fois primesautière et intellectuelle, on s’interrogerait sur cette urgence qui pousse l’auteur à écrire ce récit opportuniste, mais dont on ne cerne pas bien l’objectif.

La Maison


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Si la présentation de l’ouvrage laisse planer une lourde atmosphère de surnaturel, les amateurs du genre seront déçus. Certes, les lieux sont pour le moins inhospitaliers, cependant aucune manifestation surnaturelle ne s’y produit vraiment. Il  y est plutôt question de son  impact sur les habitants, des psychoses que ça engendre et des tensions psychologiques qui s’installent crescendo. Quant au personnage principal, on peut regretter son manque de consistance qui imprègne le récit d’une mollesse dommageable. En résumé, l’image imposée de suspens haletant est surfaite. Un bon thriller psychologique, sans plus.

Réveille-toi !


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Adeptes de Karine GIEBEL, vous avez trouvé une perle ! Pour les autres, attention, hémoglobine à tous les étages. Plus généralement, ce roman policier serré et percutant, satisfait à  tous les critères attendus. Innovation technologique (qui tient plus du rêve que de la réalité, admettons-le !) Innovation structurelle (la PJ a déménagé, ça fait bizarre de ne plus voir le 36 accolé aux Quai des Orfèvres), suspens accrocheur…On peut pourtant lui reprocher une trame un peu trop évidente. Reproche modéré cependant par le côté attachant des personnages et leur…fragilité.

La femme à droite sur la photo


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Déception pour ce roman de Valentin Musso. Il nous avait habitués aux scénarios resserrés,  sans trop de digressions et sans tomber dans le piège du thème qui vampirise le récit. C’est un peu ce qui se passe ici avec le milieu du cinéma. A cela s’ajoute un rythme inégal et des  imbroglios inutilement tortueux, frisant l’invraisemblable. Une lecture plutôt ennuyeuse, donc qui ne reflète pas le savoir faire précédent de l’auteur.

Miss


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Tout est dans le titre ! L’auteur ne triche pas et révèle dans ces pages, au travers du témoignage d’une Miss factice, tout l’envers du décor. Et, comme on s’y attendait, il y a plus de gris que de paillettes dans ce pseudo conte de fées. Mais, que diable ! Ne l’ont-elles pas voulu ? N’ont-elles pas été jusqu’à intriguer honteusement pour saper leur chance aux autres concurrentes ?  Aucun doute : les sourires,  la couronne, les hauts talons et autres attributs, on sait bien que c’est une vitrine. Mais si l’auteur avait pour objectif de les faire plaindre, c’est un peu raté ! Cependant, mis à part l’agacement procuré par ce détail, on s’attache à ce livre pour deux raisons principales : l’humour et l’acuité de certaines analyses. Ne vous privez pas, donc de cette expérience sur papier au royaume des « pauvres petites filles trop belles »

Dix petites poupées


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D’ordinaire, les livres de B.A Paris sont une promesse de suspens sans faille. Ici, malgré une idée de base intéressante, l’ennui s’installe. Dix poupées, c’est sans doute trop. D’autant qu’une fois que l’on a éliminé tous les suspects potentiels, on a très vite compris …ce qu’il faut comprendre ! Alors les tergiversations émotionnelles du héros nous lassent un peu. Oscillant entre passé et présent, l’histoire de Finn, Layla et Helen nous laisse plutôt incrédules quand arrive la conclusion. Soyons indulgents, toutefois, les meilleurs auteurs ne peuvent pas faire mouche à tous les coups !

Jacques à la guerre


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En hommage à son père, P. Torreton réinvente son enfance. Omniprésentes, « les guerres » imprègnent douloureusement ce roman : la seconde, l’Indochine, l’Algérie…Ce père absent mais attachant, l’enfant qu’est alors l’auteur le raconte d’une plume simple et affectueuse, ponctuant son récit des pensées de ce père sur son lit de mort. Entre chronique familiale et vie militaire, il est juste de dire que cet ouvrage est de la même veine que « Mémé ». Peut-être un peu long sur la fin mais vivant et coloré, avec en dominante la couleur du sentiment filial.

Le pensionnat des innocentes


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Tout ce que l’on peut attendre d’un polar classique est dans cet ouvrage. Des meurtres bien sordides distillés au compte-gouttes, une enquêtrice hors normes, un milieu glauque à souhait, un assassin qui diffuse son récit par intermittence sans jamais se laisser deviner… Vous ne lâcherez probablement pas ce livre avant son achèvement.

Poivre & sel


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Enchainant les imbroglios, la vie de famille, dans ce roman est plutôt malmenée ! C’est surement le minimum pour assurer le train d’enfer de ces deux retraités qui subissent  leur progéniture comme un chewing-gum sous la chaussure et ne sont pas trop regardant sur la qualité de leur conscience. Ce roman a donc un petit air de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ! ». Pourtant, si trois générations sont mises en scène, la quatrième est oubliée. Dommage, il aurait été intéressant de connaitre leur point de vue sur les inepties de leurs ainés ! Un excellent divertissement littéraire.

 

Oublier nos promesses


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Intense, addictif, abordant des sujets sensibles et écrit avec le talent de ceux qui savent exactement comment manipuler les faits pour tromper l’évidence, Elsa Roch nous livre un polar, dur mais cohérent et malgré tout humain. Comme il se doit, la chute est imprévisible, percutante. A lire comme on plonge dans la noirceur du monde, avec juste ce qu’il faut de lumière pour ne pas abandonner tout espoir.

Les oubliés du dimanche


Trancher


Falaise des fous


Signe de vie


Un monde à portée de main


Les enfants du fleuve


Le pensionnat des innocentes


Un manoir en Cornouailles


La femme à droite sur la photo


Miss


Chère Mrs Bird


Réveille-toi !


Je te protégerai


EVJF


Là où vivent les loups


Je suis le genre de fille


 

 

 

 

 

Ce livre est une succession d’instantanés d'une vie ordinaire, sans grand intérêt. Cela dit, l’objectif de l’auteure semble être de démontrer jusqu’où les renoncements conduisent. C’est une mission très louable mais les moyens pour y parvenir sont malheureusement lénifiants. Résultat, bien que sympathique, le personnage manque cruellement de relief et on s’ennuie à mourir au milieu de ces scènes quotidiennes tristement banales. Dommage, le thème était prometteur.

L'enfant de la source


Lumière noire


Ossau, la vallée du mensonge


Khalil


Les Hauts Murs


Passager 23


Bleu de Prusse


Je t'aime


Plus jamais seul


Debout dans le tonnerre


Le suspendu de Conakry


Le manuscrit inachevé


Le mystère Walter Boehmer


Ceux d'ici


Une vie sans fin


Fausses promesses


La disparition de Stéphanie Mailer


Tension extrême


L'affaire Mayerling


Toutes blessent, la dernière tue !


Couleurs de l'incendie


Ceux qui s'aiment


Les loyautés


Et vous avez eu beau temps ?


Bakhita


La villa rouge


La serpe


Le diable du ciel


Incidences


Summer


La disparue de Noël


Toutes les familles heureuses


Le couple d'à côté


On la trouvait plutôt jolie


L'essence du mal


Entre deux mondes


Depuis l'au-delà


L'amante de la tramontane


Les orphelins du bout du monde


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du grand romantisme au milieu des paysages Australiens, c’est la principale définition de ce roman. En effet, les protagonistes  et le scénario correspondent aux critères du genre : manichéens à souhait ! Ce qui a pour effet d’offrir des premières pages captivantes, puis une certaine monotonie s’installe. Malgré les louables efforts de l’auteure pour instiller des rebondissements, l’histoire est rapidement cousue de fil blanc.  Qu’importe puisque finalement, ce récit remplit parfaitement son office : dépaysement garanti et lecture fleuve assurée.  

La beauté des jours


Qui ne dit mot consent


L'ordre du jour (Prix Goncourt 2017)


Belle d'amour


Une seconde d'éternité


La disparition de Joseph Mengele


Trois jours chez ma tante


Sharko


Pour ceux qui suivent l’auteur, aucune surprise. On retrouve dans cet opus tous les ingrédients habituels : violence extrême, rythme et suspense permanent, personnages récurrents et …documentation pointilleuse. Et voilà le problème ! Il y en a trop. C’est intéressant, bien sûr,  les exposés médico- scientifiques sur le sang et les maladies à prions. Mais est-ce indispensable d’avaler cette somme de connaissance pour poursuivre l’aventure ? Alors que les fils sont tendus, les révélations imminentes et les attentes sur le point d’être comblées, Thiriez nous fait un cours ! Agaçant. Mais son talent d’auteur et de scénariste est indéniable, on lui pardonne donc ce léger défaut.

 

Tout un été sans Facebook


Quelques jours de nos vies


Le jour d'avant


Au fond de l'eau


Ils vont tuer Robert Kennedy


Témoins à charge


La dernière licorne


Le dernier prophète


Mes mots sont les fleurs de ton silence


Ne dis rien à papa !


Les lumières de Cape Cod


La ferme du bout du monde


La tresse


Ragdoll


Selfies


La fille d'avant


Austerlitz 10.5


Le journal de Mary


Le jour du chien


Vous n'avez pas vu Violette ?


La maison au bord de la nuit


Je te vois


New-York Odyssée


Le tour du monde du roi Zibeline


La vallée des ombres


Coeur-Naufrage


Les couleurs de la vie


L'île au rébus


Dans l'île / Thomas Rydahl


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Entre roman noir et thriller, il y a une différence d’envergure : le rythme. Ici c’est donc à un roman noir que l’on a affaire. Car c’est long, trop long pour retenir un lecteur perdu dans les méandres de cette histoire compliquée. Corruption, vol, prostitution, détournement de navire, réseaux mafieux et policiers corrompus, tout cela évoluant dans un milieu largement décrit par l’auteur et parsemé d’expressions espagnoles. De plus, le personnage principal, bien qu’attachant, laisse souvent perplexe, de sorte qu’on s’interroge sur sa véritable personnalité. Puis vient (enfin) le moment où les fils se rejoignent. Pourtant, même là, l’action est tellement diluée dans le contexte que l’on peine à restituer les tenants et les aboutissants. Dommage, une écriture beaucoup plus resserrée aurait certainement offert une lecture palpitante.

Je l'ai fait pour toi


Cet été-là / Martin Lee


La vie ne danse qu'un instant


L'inconnu de Port Bélon


De cauchemar et de feu


Jusqu'au bout